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Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, prépare un album

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Racket, blanchiment d’argent et différentes atteintes aux droits d’auteur… Ce sont les charges qui pèsent sur Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload. Un feuilleton international loin d’être terminé.

Rappel des faits : Kim Dotcom face à la justice

Le 20 janvier dernier, l’arrestation de Kim Dotcom, alias Kim Schmitz, au nord d’Auckland en Nouvelle-Zélande, avait été musclée. Pour pénétrer dans la villa, lors de l’opération menée conjointement avec le FBI, la police néo-zélandaise avait dû forcer des systèmes de verrouillage électroniques activés par l’homme d’affaires allemand et fondateur de Megaupload. Trois autres responsables de la plate-forme de partage de fichiers avaient aussi été interpellés dans le cadre de cette enquête.

Motif de ces arrestations : après la fermeture du site Megaupload.com, sur ordre de la justice américaine pour violation des droits d’auteur, ses responsables sont accusés d’avoir entraîné plus de 500 millions de dollars de perte pour les ayant-droits et généré illégalement 175 millions de dollars de profits via les abonnements et la publicité.

Le 22 février, un mois après son arrestation, Kim Dotcom a été libéré sur caution, mais a été soumis à de nombreuses restrictions de liberté telles que sa liberté de mouvement et celles de ses activités. Il s’est vu également vu interdir tout accès à l’Internet, même par l’intermédiaire d’un téléphone cellulaire.

Kim Dotcom rétabli dans ses droits fondamentaux

Lundi 2 avril, Kim Dotcom et ses trois co-plaignants, Mathias Ortmann, Bram van der Kolk et Finn Batato, se sont présentés devant un tribunal néo-zélandais afin d’obtenir la modification des dispositions de leur libération conditionnelle. Les avocats de Dotcom ont argué que celui-ci devait retrouver un certain accès à l’Internet afin de pouvoir convenablement préparer sa défense.

La cour lui a donné en partie satisfaction : désormais, il retrouve son accès à l’Internet et est autorisé à aller nager une fois par jour, pour soigner des problèmes de dos, dans la piscine de son ancienne villa.

Un « tube » pour renflouer ses caisses

Dotcom est aussi autorisé à achever un album de musique sur lequel il travaillait avant son arrestation. L’art pour l’art ? Pas seulement. L’ancien multimillionnaire, dont tous les biens ont été immédiatement saisis, a besoin d’argent, et est prêt à tout – ou presque – pour en gagner.

Si les talents de musiciens de Kim Dotcom ont été reconnus de longue date, le procureur a affirmé que l’entreprise – une collaboration avec plusieurs artistes internationaux – avait peu de chances d’être couronnée de succès.

Malgré cela, le juge David Harvey a estimé que Dotcom et ses associés s’étaient comportés parfaitement depuis leur libération et l’a donc autorisé de se rendre deux fois par semaine aux Roundhead Studios d’Auckland pour terminer son album.

Dans le courant du mois d’août, une audience est prévue pour examiner la demande d’extradition vers les États-Unis. Dotcom est convaincu qu’il est en mesure de l’emporter.

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