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Kim Il-sung, le fondateur de la dynastie rouge

[image:1,f]Son nom de naissance semblait prémonitoire. Kim Sung-ju, littéralement « le pilier du pays », grand-père de l’actuel dirigeant nord-coréen, est resté plus connu sous l’appellation « Kim Il-sung ». Il naît le 15 avril 1912, deux ans après l’annexion de la Corée par le Japon. Leurs deux destins seront extrêmement liés.

Un héros de la lutte antijaponaise…

Sous l’occupation, il est scolarisé en Mandchourie. Fondateur de « l’Union pour abattre l’impérialisme »  en 1926, il choisit de se faire appeler Kim Il-sung, du nom d’un héros de la lutte antijaponaise qui décédera en 1935. Entre deux séjours en Chine, il participe également à la création de « l’Association des enfants coréens de Jilin  » et à « l’Union de la jeunesse communiste ».

Son militantisme forcené lui attire les foudres du Japon et le conduit en prison pendant plusieurs mois, en 1931. Cependant, sa virulence et ses prises de positions suscitent également un vif intérêt auprès de la Chine.

En 1934, Kim Il-sung fonde l’Armée révolutionnaire populaire coréenne. Il lui faudra attendre onze ans, et l’aide de l’Armée rouge soviétique, pour pénétrer dans Pyongyang

… devenu dictateur adulé et craint

Avec l’appui de l’URSS et de la Chine, Kim Il-sung devient Président du Comité populaire provisoire nord-coréen. En 1948, il est nommé Premier ministre de cette nouvelle « République populaire démocratique ». Il accède à la présidence de son pays en 1972.<!–jolstore–>

Leader autoritaire, c’est dans la répression qu’il étouffe toute forme de contestation. Kim Il-sung se fait appeler « Chef génial et bien aimé », « Soleil de la Corée ». Il pousse le culte de la personnalité encore plus loin que Staline. 

En 1994, il s’éteint, foudroyé d’une attaque cardiaque. Près de deux millions de personnes se sont rassemblées à Pyongyang, pour lui rendre un dernier hommage.

Son peuple a beau souffrir de l‘isolement du pays et de la « politique de Juche » qui suppose une autosuffisance et autarcie totale, imposée par le dictateur depuis 1970, il le pleure à chaudes larmes. Et, tandis que son fils aîné, Kim Jong-Il, est désigné pour le succéder, la première monarchie communiste au monde voit le jour. 

 

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