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La Cédéao menace d’une intervention militaire

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La Cédéao pourrait intervenir militairement au Mali. Lors d’un sommet organisé à Dakar, lundi 2 décembre, les chefs d’État, réunis sous la présidence d’Alassane Ouattara ont annoncé la mise en place d’une force militaire d’attente sur le sol malien. Ils ont également décrété un embargo diplomatique, économique et financier sur le Mali et ainsi que sur la junte militaire qui le gouverne depuis le coup d’État du 22 mars dernier.

Un embargo jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel

Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont ainsi mis à exécution les menaces qu’ils avaient proférées lors d’un précédent sommet organisé le 29 mars, à Dakar.

Une dizaine de chefs d’État et de représentants de l’ONU ont participé à ce deuxième sommet, parmi lesquels Blaise Compaoré, Burkinabé et médiateur de la Cédéao pour la crise malienne, Yayi Boni, chef de l’État béninois et président de l’Union africaine (UA), Saïd Djinnit, représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest et Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français.

La Cédéao n’acceptera la levée de cet embargo qu’au retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Le Nord du Mali aux mains des islamistes et des Touaregs

Depuis le coup d’État qui a écarté Amadou Toumani Touré du pouvoir au Mali, les villes de Kidal, Gao et Tombouctou, au Nord sont tombées aux mains des rebelles Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et de groupes armés islamistes. Cette avancée crée un vent de panique parmi la population, ils sont nombreux à avoir quitté leur domicile et fui plus au Sud.

Constatant l’avancée des rebelles, la junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Sanogo a promis, dimanche 1er avril, de rendre le pouvoir à un gouvernement civil et d’organiser des élections. Elle s’est également engagée à rétablir la Constitution et les institutions qui avaient été dissoutes lors du coup d’État.

Les islamistes sont équipés des armes de Kadhafi

2 000 hommes ont actuellement été mis en état d’alerte pour secourir le Nord du Mali, aux mains d’une rébellion lourdement équipée grâce aux armes rapportées de Libye par d’anciens mercenaires ayant combattus aux côtés de Mouammar Kadhafi.

Cette menace islamiste avait été l’élément déclencheur de la rébellion de l’armée malienne, le 22 mars dernier. Les soldats maliens ont accusé le président Amadou Toumani Touré de ne pas prendre conscience du risque islamiste et de ne pas donner à l’armée les moyens de combattre les rebelles.

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