[image: 1,l] D’abord, Ségolène a évincé François. Puis Nicolas a battu Ségolène, avant de rompre avec Cécilia, pour épouser Carla. Entre temps, Ségolène et François se séparent, et Valérie fait son apparition. François et Valérie éprouvent une irrésistible attirance l’un pour l’autre. Ils se mettent en ménage, et Ségolène est humiliée.
Le scénario est digne d’un « soap opéra ». Pourtant ces personnages ne se produisent pas sur le plateau d’une quelconque « sitcom », mais bien sur la scène politique française. Et à l’heure des élections, les maris, femmes, petites-amies et ex de candidats interprètent leur plus grand rôle.
Carla Bruni-Sarkozy…
Preuve s’il en est, alors que son époux est malmené par les sondages, l’actuelle première dame, Carla Bruni-Sarkozy, se fait de plus en plus présente. L’ancienne mannequin-devenue-chanteuse-devenue-actrice a donné à Nicolas Sarkozy, en octobre dernier, une petite fille prénommée Giulia. Ses apparitions, de plus en plus fréquentes, ont pour objectif de dévoiler le côté doux, gentil, et tendre d’un président ayant la réputation d’être particulièrement irritable. « C’est une aventure extraordinaire [que je vis, ndlr] » a déclaré Carla Bruni-Sarkozy au magazine Elle avant de confier que le président- qui respecte beaucoup les femmes- adorait l’écouter jouer de la guitare.
« Ma vie a pris une autre dimension » explique-t-elle. « Car cette position m’a permis de comprendre, au milieu de crises extrêmement graves, les enjeux décisifs de notre pays et d’ouvrir les yeux sur la vie des autres, des Français, d’être davantage à l’écoute de leurs problèmes. »
…Versus Valérie Trierweiler
La journaliste Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, le principal rival de Nicolas Sarkozy, apporte un peu de glamour à cette campagne.
Francois Hollande, un « homme ordinaire », de son propre aveu, a beau être bien placé dans les sondages, il est souvent perçu comme étant assez terne. Heureusement que Valérie a su prendre les choses en mains, pour lui faire perdre du poids et revoir sa garde-robe, taquinent les mauvaises langues. Mais en fidèle et aimante compagne, Valérie a balayé ces critiques d’un revers de manche. « Ce n’est pas vrai, il a perdu du poids tout seul. Et je l’aimais comme il était, même s’il avait quelques petits kilos en trop. Je ne ressens aucun besoin de le changer » a confié la séduisante journaliste, à Elle toujours.
Valérie Trierweiler fascine autant les médias que Carla Bruni-Sarkozy. Le site web aufeminin.com s’est d’ailleurs amusé à comparer le « potentiel mode » de la « journaliste à l’élégance affirmée » à celui de « l’artiste à l’allure de top ». Prenant en compte des critères comme le « Potentiel cool-attitude » et le « Potentiel séduction de la France », le site féminin a déclaré Carla Bruni-Sarkozy vainqueur. La première dame a raflé la victoire à deux points près seulement.
Le bal des ex
Valérie Trierweiler est également comparée à l’ex compagne de François Hollande. Ségolène Royal a été la partenaire du candidat socialiste pendant plus de 20 ans. Ensemble, ils ont eu quatre enfants et ont poursuivi des carrières politiques parallèles. Leur union s’envole en éclats lorsqu’elle l’évince de la course à l’Élysée et représente le parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2007. Le couple se sépare officiellement après la défaite de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy.
La fortune sourit à François Hollande. En recueillant, lors des primaires socialistes, cinq fois plus de voix que n’en avait enregistrée Ségolène, il prend doucement sa revanche sur son ex-compagne. Mais en politique, les querelles d’amoureux et rancœurs n’ont pas droit de cité. Ségolène Royal entend bien le prouver en rejoignant le candidat sur scène lors de son triomphe. « La cause que nous défendons est plus importante que nous » a-t-elle d’ailleurs souligné.
Dans le camp Sarkozy, on se sert de Cécilia Attias, l’ex-femme du président, comme bouc-émissaire pour justifier le « bling bling » du début de mandat de Nicolas Sarkozy. Les Ray-Ban, la Rolex, les croisières sur des yachts de milliardaires, « tout était fait pour plaire à Cécilia » a déclaré un sarkoziste convaincu, au magazine VSD. « Il était amoureux et il voulait la reconquérir » ajoute le politicien, sous couvert d’anonymat.
Féministes convaincues
Malgré leurs différences, Carla Bruni-Sarkozy et Valérie Trierweiler partagent une même vision du rôle de la femme. Quand Paris Match, le magazine pour lequel elle écrit, a publié une photo d’elle légendée : « l’atout charme de François Hollande », Valérie Trierweiler a immédiatement réagi sur Twitter pour manifester son mécontentement, choquée par autant de « sexisme ».
Par ailleurs, Valérie Trierweiler a vanté les mérites de Carla Bruni-Sarkozy, qui a su combiner son rôle de mère et ses obligations de première dame sans jamais délaisser ses engagements caritatifs.
Quant à Carla Bruni-Sarkozy, elle a également ouvertement soutenu Valérie Trierweiler, lorsqu’il lui a été suggéré de mettre un terme à sa carrière journalistique.
Au même moment, une autre célèbre journaliste et femme de politicien s’apprête à faire son grand « comeback » sur les chaînes nationales. Il s’agit d’Anne Sinclair, épouse de Dominique Strauss-Kahn et directrice éditoriale du Huffington Post France, qui commentera les résultats de l’élection présidentielle, en direct pour BFM TV. Le feuilleton, décidément riche en rebondissements, réserve sans aucun doute encore de nombreuses surprises.
Global Post/Adaptation Anaïs Leleux-JOL Press