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La marche à pied : nouveau remède contre la dépression

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[image:1,l] Plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression. Cette pathologie qui ronge nos sociétés contemporaines se traduit essentiellement par d’importants troubles de l’humeur et touche majoritairement les femmes. La France n’est pas épargnée par le phénomène, loin de là. Elle serait même championne de consommation d’antidépresseurs. Pourtant, selon une récente étude, menée par des chercheurs écossais, une activité vieille comme le monde pourrait traiter certains symptômes de la maladie : la marche à pied !<!–jolstore–>

Un pas vers la guérison

Selon les chercheurs écossais de l’Université de Stirling, à l’origine de l’étude, « le simple fait de marcher pourrait constituer un pas vers la guérison ». Les spécialistes ont d’ores et déjà démontré qu’une pratique sportive permettait de sortir le patient d’un état dépressif, lorsque la pathologie est jugée légère. S’adonner régulièrement à un sport préviendrait également la réapparition de certains symptômes. Cependant, nul besoin de s’épuiser ou s’investir corps et âme dans une discipline sportive pour lutter contre la maladie. Des activités douces, à l’instar de la marche à pied, obtiennent des résultats tout aussi probants, selon les conclusions avancées par les chercheurs et l’étude de plus de 340 cas.

Des résultats à affiner

C’est désormais prouvé, « la marche à pied à statistiquement un effet significatif, sur les symptômes de dépression, auprès d’une certaine population », expliquent les experts. Ces conclusions nécessitent cependant de nouvelles recherches plus approfondies, pour déterminer avec exactitude la durée, la vitesse et l’allure que doit prendre cette « marche thérapeutique ». Néanmoins, les scientifiques soulignent un des atouts majeur de la discipline : la marche à pied est accessible à tous et très peu coûteuse (voire gratuite).

La marche à pied ne remplace pas les antidépresseurs

Les spécialistes se veulent prudents. Malgré les bienfaits prodigués par la marche à pied, il convient d’insister sur le fait que la marche à pied ne se substitue en aucun cas aux antidépresseurs. Marcher permet d’accompagner la guérison et la pérenniserait.

Le Chicago Tribune, se fait écho d’un débat sur l’importance d’une pratique sportive chez les sujets dépressifs, et plus précisément chez les femmes enceintes, particulièrement sensibles aux formes légères de la pathologie. Il est en effet constaté, que les femmes y sont plus vulnérables pendant la grossesse et les semaines (ou mois) post-accouchement, phase plus communément appelée « baby blues ». Bien qu’ils ne soient pas interdits durant la grossesse, la prescription d’antidépresseurs reste souvent peu recommandée. La marche à pied, en revanche, s’avère beaucoup plus indiquée (surtout après le premier trimestre de grossesse) et représenterait une solution inoffensive pour la mère et l’enfant.

Les antidépresseurs toujours controversés

Pour le docteur Anick Bérard, la prescription d’antidépresseurs chez la femme enceinte est très problématique : « Les médicaments commercialisés ont certes fait l’objet d’études cliniques, mais nous ne disposons pas de suffisamment de recul pour assurer qu’ils n’entraîneront pas d’effets non désirables, voire nocifs, sur l’organisme d’une femme enceinte ».

En 2004, la question du recours aux antidépresseurs, avait été soulevée par le Washington Post. Il a été prouvé que, chez les enfants et les adolescents, le traitement n’est d’aucune efficacité. De plus, certaines études démontrent que la prise précoce d’antidépresseurs augmente, de façon très significative, les tendances suicidaires. Chez les personnes âgées, ce traitement provoque de nombreux malaises et de graves problèmes cardiaques.

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