Site icon La Revue Internationale

L’après Mohamed Merah

raid.jpgraid.jpg

Le général Vincent Lanata analyse l’affaire Merah du point de vue de la gestion politique de la sécurité nationale.

[image:1,l]

L’affaire est terminée. Pendant deux jours, toute la France a été tenue en haleine.

Les responsables politiques et techniques sur le terrain ont agi avec rapidité, énergie et  professionnalisme.

Maintenant que la poussière commence à retomber, les censeurs, bien au chaud pendant les évènements, risquent un œil à l’extérieur, et comme tout a l’air calme ils peuvent bomber le torse et se mettre à donner des avis péremptoires et expliquer ce qu’il aurait fallu faire.

Ficher ou ne pas ficher ?

Tout d’abord le parti socialiste qui en « temps de paix » vitupère le fichage par les services de renseignements de tous les individus pouvant porter atteinte à l’ordre public ; ce fichage est bien entendu insupportable car il porte atteinte aux libertés individuelles et qu’il met en place un état policier ! Aujourd’hui, on a le toupet de critiquer la DCRI, et les autres services de police qui auraient montré une carence dans la surveillance du fou sanguinaire qui a défrayé la chronique. Comment peut-on imaginer dans le monde que nous vivons qu’un grand Etat comme la France ne puisse pas se doter des moyens de surveillance les plus performants ?

Puis, vient la polémique politique. Tout juste si on n’accuse pas le Président d’avoir armé le tueur pour se faire un peu de publicité et remonter dans les sondages ! Quant aux déclarations de madame Eva Joly, est- il utile de s’y arrêter ? Tout cela est lamentable de bassesse.

Querelle stérile entre le RAID et le GIGN

Ensuite, viennent les « techniciens », le brillant commandant Prouteau en tête, qui explique depuis son lieu de villégiature, comment il aurait fallu procéder. « Si j’avais été là, voilà ce que j’aurais fait et vous auriez vu tout aurait bien marché ! ». Mais, mon commandant vous n’étiez pas là, vous faites aujourd’hui partie des vieilles gloires, qui elles aussi ont eu leurs succès, mais qui ont-elles aussi montré leurs carences et il est inutile de régler des comptes : évidement, à vos yeux  le RAID n’est pas le GIGN. Peut–être cherche-t-on à travers des passages dans les médias à fait parler de soi ?

Ce qui a été fait sur le terrain est tout à fait respectable et le citoyen que je suis ne peut qu’admirer la manière dont les opérations ont été conduites aussi bien par les responsables politique sur le terrain que par les exécutants qui ont risqué leur vie dans un environnement très difficile.

Ces critiques, me paraissent elles aussi lamentables.

Enfin, viennent les médias toujours prompts à faire résonnance à tous les propos critiques car ils permettent de faire le buzz ! Pour ce qui les concerne, je ne dirai pas « lamentable » car ils ont fait leur travail, la seule chose que je pourrais leur reprocher est de donner trop d’échos à certaine affirmations, mais peuvent-ils faire autrement ?   

Quitter la version mobile