Site icon La Revue Internationale

L’Azawad libéré, les Touaregs rendent les armes

[image:1,l]

Après plusieurs jours de rébellion, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) vient d’annoncer la fin de ses opérations militaires, selon un communiqué publié mercredi 4 avril sur le site internet du mouvement.

Les Touaregs ont atteint leur objectif

Le MNLA « décide unilatéralement de proclamer la fin des opérations militaires à compter de jeudi (5 avril) minuit » a annoncé le secrétaire général du mouvement, Bilal Ag Chérif.

Depuis le début des opérations, la seule ambition du MNLA était de libérer la terre historique des Touaregs et de revendiquer l’indépendance de ce territoire, ou du moins, une autonomie administrative. « Suite à la libération complète du territoire de l’Azawad et compte tenu de la forte demande de la communauté internationale, notamment du Conseil de sécurité de l’ONU, des États-Unis, de la France ainsi que des États de la sous-région […] », le MNLA entreprend de rendre les armes. Le mouvement appelle désormais la communauté internationale à accepter cette indépendance de fait. « Le MNLA invite en conséquence les États de la sous-région et la communauté internationale à garantir le peuple de l’Azawad contre toute agression du Mali. »

Le communiqué du MNLA a été signé à Gao, ville du Nord du Mali aux mains des Touaregs et des islamistes d’Ansar Dine depuis samedi 31mars.

L’ONU s’inquiète de la présence d’AQMI

Profitant du putsch du 22 mars à Bamako, qui avait écarté le président Amani Toumani Touré du pouvoir, deux rébellions touaregs et islamistes ont pris le contrôle de trois villes du Nord du pays : Kidal, capitale de l’Azawad, Gao ainsi que Tombouctou. Le pays est, depuis, scindé en deux.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, mercredi 4 avril, une résolution afin de demander aux putschistes de Bamako de rétablir le gouvernement légitime. Il exhorte également les rebelles islamistes et Touaregs du Nord à déposer les armes afin d’entamer les négociations.

L’ONU s’inquiète désormais de la présence d’AQMI, aux côtés d’Ansar Dine, dans la région. Le groupuscule islamiste pourrait « déstabiliser encore davantage » la situation actuelle.

Désormais, deux questions restent en suspens : la communauté internationale soutiendra-t-elle l’état de fait touareg et s’en fera-t-elle un atout contre Ansar Dine et plus largement AQMI ? La rébellion islamiste poursuivra-t-elle sa route vers le Sud et finir par atteindre Bamako ?

> Retour au dossier : Au Mali, un an pour préparer la guerre

Quitter la version mobile