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Le safari de Juan Carlos fait scandale

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[image:1,l] « Le spectacle d’un monarque chassant les éléphants en Afrique, alors que la crise économique dans notre pays entraîne tant de difficultés pour les Espagnols, renvoie une image d’indifférence et de frivolité que le roi ne devrait jamais donner » s’indigne l’éditorialiste du quotidien espagnol, el Mundo.

Certes, le périple africain n’a pas coûté un centime aux contribuables. Cependant pour les Espagnols, qui souffrent plus que jamais de la crise de la dette, la pilule reste difficile à avaler. D’autant qu’il y a peu, le souverain avait exhorté les responsables publics à faire preuve de « rigueur, de sérieux et d’exemplarité ».

Deux poids, deux mesures

Touché par le scandale qui avait éclaboussé son gendre, Inaki Urdangarin, mis en cause dans une affaire de corruption, Juan Carlos, avait tenu à publier les comptes de la maison royale, en décembre 2011. Un exercice de transparence inédit. Reste que les voyages privés du monarque à l’étranger ne sont, bien souvent, pas « communiqués officiellement ni au gouvernement, ni au Parlement, ni à l’opinion publique », ne manque pas de remarquer le quotidien El Pais.

Juan Carlos « ne vaut pas mieux que les braconniers »

Choqués, plusieurs défenseurs de la cause animale ont invité la population à manifester devant l’hôpital USP San Jose de Madrid, où Juan Carlos se remet de son opération. C’est le cas de l’association PACMA, qui juge la partie de chasse « indigne ».

L’actrice française Brigitte Bardot a, quant à elle, adressé au monarque une lettre rendue publique par sa fondation : « C’est indécent, écœurant et indigne d’une personne de votre rang. Vous ne valez pas mieux que les braconniers qui pillent et saccagent la nature, vous êtes la honte de l’Espagne », écrit-elle.

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