[image:1,l] « Les électeurs ont fait le bon choix », s’est félicité le président sud-coréen, Lee Myung-bak, à l’annonce des résultats des élections législatives. Avec 152 sièges sur 300, Nouvelle frontière (NFP), le parti présidentiel conserve la majorité absolue au Parlement.
Son camp n’a pourtant pas vraiment de quoi se réjouir. Le Parti démocratique uni (DUP), principale formation d’opposition, a en effet obtenu 127 mandats. Alors que se profile la présidentielle de décembre, cette montée en puissance du centre-gauche pourrait s’avérer dangereuse pour les conservateurs.
Affaibli par plusieurs défaites à des scrutins locaux, le NFP s’est notamment vu reprocher d’avoir signé avec les États-Unis, un accord de libre-échange, ne favorisant pas les intérêts de la Corée du Sud. La mesure, peu propice à la création d’emplois nationaux, est difficilement admise, d’autant que les écarts de richesse au sein de la population ont tendance à se creuser.
À vrai dire, le Parti démocratique uni aurait sans doute remporté les élections si la Corée du Nord n’avait pas eu l’intention de procéder au lancement de sa fusée Unha-3. À la différence de la gauche, très favorable à un rapprochement avec Pyongyang, le régime en place a su profiter des craintes de la population. Ce qui a irrémédiablement pesé sur le scrutin.