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Les « Pirates » à l’assaut du Parlement européen

[image:1,l]Depuis la création du premier Parti Pirate, le Piratpartiet suédois en 2006, une vingtaine de Partis Pirates ont été créés à travers le monde entier et ont constitué le PPI, Parti Pirate International. Leurs 200 délégués sont rassemblés à Prague ce week-end. Si, déjà, des candidats pirates se présentent aux élections nationales, comme en France aux législatives de juin prochain, l’objectif du PPI est une percée sur la scène politique continentale à l’occasion des prochaines élections européennes de juin 2014.

Un drapeau commun pour une large représentation à Strasbourg

Le mouvement compte actuellement deux députés européens, les Suédois Amelia Andersdotter et Christian Engström, élus, à la surprise générale, en 2009.

« La conférence de Prague doit être un premier pas pour lancer une campagne commune avant les élections européennes de 2014 », a déclaré le vice-président du Parti pirate tchèque, Mikulas Ferjencik.

Transparence, État ouvert et meilleure communication avec les citoyens, ce sont des composantes naturelles de la plate-forme politique qu’entendent proposer aux citoyens européens les Partis pirates, qui se présenteront sous un drapeau commun.

La lutte contre l’Acta, menace de la liberté sur Internet

La conférence doit se pencher également sur une approche commune des Partis pirates face à l’accord international sur la contrefaçon (Acta) et la directive européenne sur la conservation des données (Data Retention Directive).

« Nous ne sommes pas ici pour dicter aux gens mais pour leur dire: Attention, l’accord Acta menace la liberté d’information mais aussi la liberté d’expression », a déclaré Pierre Magnin, président du Parti pirate de la Réunion, qui fait partie du Parti pirate français.

L’Acta a peu de chances d’être adopté en Europe

L’accord commercial anti-contrefaçon Acta a subi, jeudi 12 avril, un nouveau revers au Parlement européen. Le rapporteur de ce texte controversé a recommandé aux élus de le rejeter lorsqu’il sera soumis au vote, ce qui augure mal de ses chances d’être adopté en Europe.

Négocié entre l’UE, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, Singapour, la Corée du Sud, le Maroc, le Mexique et la Suisse, l’Acta vise à lutter contre la contrefaçon au sens large, jusqu’au téléchargement illégal sur l’Internet.

Les détracteurs de l’accord redoutent qu’il ne limite les libertés sur l’Internet et c’est sur cette ligne que les Partis pirates espèrent construire leur implantation sur la scène politique européenne et internationale.

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