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Les traditions païennes des chrétiens

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Les traditions de Pâques remontent bien au-delà du christianisme. Qu’il s’agisse des œufs, des cloches, ou même des lapins, tous les rituels qui entourent la fête de Pâques trouvent leurs racines dans de nombreuses cultures et légendes qui se sont ensuite greffées à la fête religieuse la plus importante des Chrétiens.

L’œuf, symbole de vie

La tradition d’offrir des œufs est bien plus ancienne que le christianisme. Symbole de vie et de renouveau, l’œuf est devenu le symbole idéal pour illustrer la résurrection de Jésus-Christ.

L’œuf était auparavant un aliment interdit pendant toute la période du Carême. Le jour de Pâques, les croyants se trouvaient alors devant une grande quantité d’œufs non consommés et c’est à partir du Moyen-Âge que les Chrétiens ont commencé à les décorer afin de les offrir.

Si aujourd’hui, la symbolique chrétienne a disparu des coutumes, la plupart des pays qui épousent cette confession continuent à faire vivre la tradition.

Ce n’est que plus tard, au XVIIIème siècle, que l’œuf en chocolat fait son apparition dans traditionnelles fêtes de Pâques.

Les cloches reviennent de Rome pour célébrer Pâques

Dans les communautés catholiques, les œufs sont apportés par les cloches, provenant directement de Rome. Cette tradition date du VIIème siècle après la naissance de l’Église. Pour commémorer la mort du Christ, il était interdit de sonner les cloches des églises entre le soir du Jeudi Saint et le dimanche de Pâques.

La légende veut que chaque soir du Jeudi Saint, les cloches, muettes, partent à Rome où le Pape les bénit. Elles font ensuite le voyage du retour et arrivent pour sonner la résurrection de Jésus-Christ et délivrer les œufs de Pâques, dont elles sont chargées.

L’Italie ajoute une particularité à cette tradition. Tous les ans, les cloches des églises sont attachées, afin de s’assurer qu’elles ne sonneront pas. Leurs liens sont ensuite dénoués lors de la célébration de Pâques.

Qui de l’œuf ou du lapin…

Dans les pays germaniques, les cloches de Pâques sont remplacées par un lièvre ou un lapin. Certaines régions ont également leurs particularités : au Tyrol, une poule cache ses propres œufs, la Suisse fait appel à un coucou. En Alsace comme dans une partie de l’Allemagne, c’est la cigogne qui se charge de la mission pascale. Elle concurrence un rusé renard, qui déniche habilement et livre les œufs, dans d’autres recoins de l’Allemagne.

Le lièvre, ou le lapin, était l’emblème de la déesse Astre, honorée par les Saxons et de la déesse Ostara, divinité de la fertilité et du renouveau de la vie, au printemps, dans les pays germaniques.

Ces deux animaux symbolisent l’abondance et la prolifération. La tradition du lapin de Pâques est observée avec beaucoup plus d’égards en Allemagne ou en Alsace. Les enfants, s’attèlent à la confection de nids qu’ils disposent dans les jardins, à l’approche de Pâques, dans l’espoir de les voir miraculeusement remplis d’œufs, au matin de la fête.

L’agneau pascal

Dans de nombreux pays européens, la tradition veut qu’un agneau soit réservé pour le menu du Dimanche de Pâques. Derrière l’agneau, deux symboles vivants pour les catholiques sont réunis. L’agneau symbolise d’abord le sacrifice de Jésus sur la croix, il est également le symbole de la résurrection du Christ.

En Allemagne comme en Alsace, les chrétiens offrent des biscuits en forme d’agneau qu’ils décorent d’un ruban rouge autour du cou.

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