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Les transports en commun bruxellois paralysés

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Une énième agression dans les transports en commun de la capitale belge, la STIB (Société de Transport Intercommunale Bruxelloise), des plus dramatiques puisqu’il y eu mort d’homme, et un mouvement émotionnel de grève qui n’en finit pas. On peut certes comprendre les usagers, et surtout les moins nantis, qui ne peuvent se déplacer pour le travail, les visites à l’hôpital, les rendez-vous en vue de trouver un job. On peut comprendre le personnel des métros, bus et trams bruxellois, qui virent un de leurs collègues, superviseur, perdre la vie pour un simple constat d’accident. On ne peut toutefois accepter cette violence gratuite, et encore moins l’attitude d’un gouvernement incapable de débloquer des fonds pour renforcer la sécurité dans ce secteur, alors que pour le même prix on constate l’envoi de millions d’euros pour aider l’ancienne colonie qu’est la RDC (République Démocratique du Congo).

La STIB sous tension

« Le temps est venu de surmonter l’émotion et de mettre en œuvre ce pourquoi nous nous sommes battus : un réseau de transport public sûr et de qualité au service de notre ville et dans le respect de chacun », a affirmé la STIB en appelant une nouvelle fois ses salariés à une reprise immédiate du travail.

Depuis ce drame affreux, les chauffeurs ne reprirent pas le volant, espérant pouvoir convaincre les autorités du pays à prendre des mesures afin d’enrayer cette violence. Des « mesurettes » furent avancées par les ministres concernés, mais pas de réelles prises de positions. Si l’accord d’engager du personnel de surveillance (400 équivalents temps plein) dans les plus brefs délais fut signé, pour le personnel l’attitude doit s’orienter vers le changement des mentalités des usagers, mais aussi et surtout de par l’application des lois, et même le renforcement de celles-ci. Car, le problème se pose bien dans l’inacceptable conduite des juges qui, trop facilement, libèrent sans autre procès les auteurs d’incivilités, de menaces, d’agressions envers les chauffeurs, qu’ils soient de la STIB ou des autres transports en commun, comme la TEC (Wallonie), De LIJN (Flandre) ou encore la SNCB (les Chemins de fer).

Ce mardi soir, les affiliés du syndicat chrétien (CSC) décidaient de reprendre le travail. Pour leur part, les socialistes (CGSP) et libéraux (CGSLB) ne l’entendaient pas de cette oreille. Pour ces derniers, les mesures vont certes dans le bon sens, mais ne seront pas récurrentes. L’agression dont fut victime le superviseur, samedi dernier, remet une nouvelle fois aux avant-postes ce sentiment d’insécurité ressenti par tous les conducteurs du pays. Les autorités et syndicats doivent encore se revoir pour tenter d’améliorer cette situation, mais force de croire que la solution miracle n’est pas pour demain.

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