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L’Espagne entre en récession

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L’Espagne entre en récession. Selon les premières données publiées par l’Institut national des statistiques, lundi 29 avril, le PIB espagnol s’est contracté de 0,3% au cours du premier trimestre 2012, confirmant ainsi la tendance du dernier trimestre 2011, et faisant techniquement plonger le pays en récession.

Une récession annoncée

Ces données confirment ainsi l’avis des économistes qui avaient même prévu une baisse de 0,4% du PIB pour ce premier trimestre. Deux semaines auparavant, cette nouvelle avait également été anticipée par Luis de Gindos, ministre espagnol de l’Économie qui avait annoncé que l’Espagne rentrait en récession pour la deuxième fois depuis 2009.

Sur toute une année, le PIB espagnol s’est contracté de 0,4%. L’Espagne inquiète plus que jamais les marchés et les investisseurs. Inquiétude inspirée également par l’annonce de l’abaissement de la note du pays par l’agence de notation Standard & Poor’s la semaine dernière. La note souveraine du pays a ainsi été abaissée de deux crans, passant de « A » à « BBB+ ».

Neuf banques nationales ont été dégradées

L’agence d’évaluation a également mis en péril le secteur bancaire du pays, en abaissant dans le même temps les notes de neuf banques nationales. Ainsi, les banques SantanderBanestoBBVABanco SabadellIbercajaKutxbankBanca CivicaBankinter et Barclays ont toutes été dégradées. Santander et BBVA, les deux plus grandes banques du pays ont été abaissées de « A+ » à « A- » pour la première et de « A » à « BBB+ » pour la deuxième. Les banques CaixaBank et Bankia sont désormais en sursis et menacées du même sort, par Standard & Poor’s.

Depuis la crise immobilière de 2008, le secteur bancaire espagnol est en grande difficulté. Vendredi 27 avril, la Banque d’Espagne a annoncé que le secteur bancaire national supportait 184 milliards d’euros d’actifs immobiliers incertains, représentant 60% de son portefeuille. Ces actifs représentaient 176 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre 2011.

La dégradation de l’Espagne n’est donc pas une surprise et avait d’ailleurs été annoncée par Standard & Poor’s jeudi 26 avril qui craignait de voir l’État espagnol devoir venir en aide à son secteur bancaire en difficultés réduisant ainsi le champ d’action du gouvernement pour réduire sa dette souveraine.

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