[image:1,l]C’est sans doute la chose à ne pas dire lorsqu’aux Etats-Unis vous visez la magistrature suprême. Il vaut mieux éviter d’évoquer avec les yeux trop brillants les beautés hexagonales, Paris et ses merveilles. Aux Etats-Unis, la France agace et, politiquement, elle divise.
Mitt Romney n’a sans doute pas fait gaffe
Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle française, Mitt Romney, le très probable adversaire de Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre prochain, était en visite en Pennsylvanie. Actualité oblige, il a été interrogé par un journaliste sur la France.
Sa réponse pourrait lui causer quelques soucis – même mineurs. Pourtant, c’est une réponse charmante, pleine de tendresse et de sincérité : « J’ai beaucoup de souvenirs en France. Je pense que mes meilleurs souvenirs sont ceux des moments que j’y ai passés de temps en temps en vacances avec ma femme. Les dernières vacances que nous avons passées là-bas, à marcher dans la ville de Paris, pas seulement sur les Champs-Élysées mais aussi au jardin du Luxembourg et dans la ville, l’une des plus belles villes du monde. J’ai hâte d’y retourner à l’occasion, car c’est un endroit très charmant. »
« Oh, non ! » se sont alors écriés les journalistes présents. Puis, nombreux étaient ceux à rappeler la règle : « On ne parle pas de la France en campagne ! »
Une sortie calculée ?
L’évocation de Paris – où, dans sa jeunesse, il a passé plusieurs mois comme missionnaire mormon – par Mitt Romney pourrait tout aussi bien être calculée et censée lui permettre, a fortiori si la course aux primaires s’achève, d’opérer un recentrage et de partir à la conquête des électeurs indépendants, « faiseurs de président » le 6 novembre prochain.
Sur ce terrain, Barack Obama serait mal placé pour user de cet argument contre son adversaire. On se souvient que le président et sa famille ont séjourné à Paris en 2009 et qu’ils avaient notamment visité le Louvre et déjeuné chez Alain Ducasse à la Tour Eiffel.