Site icon La Revue Internationale

Mort d’Ahmed Ben Bella : la fin d’un monde

ahmed_ben_bella.jpgahmed_ben_bella.jpg

[image:1,l]

Il fut l’homme de l’indépendance de l’Algérie. À 96 ans, Ahmed Ben Bella s’en est allé. Une fin de vie paisible, loin de ses combats de jeunesse.

Héros de l’indépendance algérienne, figure emblématique des doctrines anti-colonialistes, Ben Bella qui était né le 25 décembre 1916 à Maghnia (Ouest) dans une famille de paysans originaires du Maroc était devenu en septembre 1962 le premier président de l’Algérie indépendante. Trois ans plus tard, seulement, il était écarté du pouvoir par Houari Boumediene, son ancien ministre de la Défense. Protégé par l’armée, Houari Boumediene avait su construire ses alliances, là où Ben Bella avait voulu faire cavalier seul. Il avait été emprisonné pendant près de 25 ans ( dont une dizaine en France). Libéré, mais retiré du pouvoir, Ahmed Ben Bella s’était ensuite passionné pour le football, tout en continuant de militer pour ses convictions en faveur d’un socialisme autogestionnaire.

En 2007, iI avait été nommé président du Groupe des Sages de l’Union Africaine : un tardif hommage à un homme, dont l’âge ne faisait plus d’ombre à personne. Comme l’Histoire nous le rappelle, ceux qui font les révolutions sont rarement ceux qui en tirent profit

Il sera enterré vendredi 13 avril dans le cadre de funérailles nationales, qui auront lieu après la prière du Dhor au grand cimetière El Alia d’Alger, dans le Carré des martyrs. Un deuil national de 8 jours a été décrété. Revoyons en vidéo le parcours de celui qui osa défier le pouvoir français.

Quitter la version mobile