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#RadioLondres: la loi électorale française contournée sur Twitter

[image:1,l]« Les oranges prennent l’eau. Je répète, les oranges prennent l’eau #RadioLondres », « La Marine nationale a coulé le Potemkine. #RadioLondres », « #RadioLondres Un camion déménageurs Bretons garé devant l’Élysée»

Le hashtag #radiolondres aura donné bien du mal à la dizaine de personnes chargées de repérer, sur la Toile, les infractions à la loi électorale !

En ce dimanche 22 avril, ils sont plusieurs milliers d’internautes à avoir répondu à l’appel lancé par Guillaume Champeau, fondateur du site d’actualité numérique, Numérama, de contourner le code électoral.

Une réaction moqueuse à une loi datée

Clins d’œil à la France du général de Gaulle – et au célèbre « sanglots longs des violons de l’automne » qui avait annoncé l’imminence du débarquement de juin 1944 – les nombreux bons mots qui ont fleuri sur le net se veulent surtout une réaction moqueuse à un code électoral aujourd’hui daté.

Alors que les médias belges et suisses ne se sont pas fait prier pour publier, dès le début de l’après-midi, les premières estimations, la manœuvre témoigne de la difficulté d’appliquer la loi française, déjà contournée, dans une moindre mesure, en 2007.

La course à l’information

Court-circuitée par le web, l’AFP a, elle, attendu 18h48 pour révéler ses premières estimations à ses clients.  « Plusieurs médias étrangers ayant diffusé des estimations basées sur les premiers dépouillements des bureaux de vote qui ont fermé à 18 heures, l’AFP met à la disposition de ses clients les informations sur les estimations de qui sont en sa possession. La diffusion de ces informations auprès du grand public est de la seule responsabilité des clients. L’AFP ne diffusera aucune information sur les estimations auprès du grand public via ses services internet avant 20 heures» explique l’agence de presse dans une note aux rédactions

Comme deux médias belges, un média suisse, un site basé en Nouvelle-Zélande et un journaliste belge qui se serait lâché sur Tweeter, l’AFP va faire l’objet d’une enquête de la brigade de répression de la délinquance à la personne.

Peu de risque en revanche que les résistants de #Radio Londres soient inquiétés.  Bien qu’ils aient pu avoir une influence sur les votants, les messages codés ne sauraient êtré utilisés pour contester les résultats. L’Internet ne sera pas un commode bouc-émissaire.

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