Site icon La Revue Internationale

Rick Santorum se retire de la course aux Primaires

[image:1,l]Rick Santorum est une des figures les mieux connues du parti républicain. En 2000, il est élu par ses pairs au poste de président de la conférence des sénateurs républicains et devient, à ce titre, l’un des plus fréquents porte-parole du parti. Rick Santorum s’est déclaré candidat à la présidence des États-Unis le 6 juin 2011.

Un surdoué précoce en politique

Rick Santorum est né le 10 mai 1958 à Winchester en Virginie, d’un père italien et d’une mère moitié italienne, moitié irlandaise. Diplômé de sciences politiques, il participe très jeune aux campagnes du sénateur John Heinz, une figure du parti républicain dans les années 1980.
En 1990, à 32 ans, Santorum est lui-même candidat à la Chambre des représentants des États-Unis. Il est élu face au démocrate sortant. En 1994, il fait son entrée au Sénat, en battant, une fois encore, le sénateur sortant démocrate. En 2000, il est plébiscité lors du renouvellement de son mandat par 61 % des électeurs.

L’un des sénateurs les plus conservateurs de l’histoire de la Pennsylvanie

Catholique pratiquant, autrefois partisan de la peine de mort, ce diplômé de sciences politiques est aujourd’hui plus modéré sur son application. Il est connu notamment pour son combat contre l’avortement. Un sujet qui touche de près ce père de sept enfants, marié depuis 21 ans. Sa femme et lui ont perdu un bébé né prématurément, et leur dernière fille fut diagnostiquée in vitro atteinte d’une Trisomie 18. Santorum a fait voter une loi lors du 107e congrès pour la préservation de la vie, et a imposé l’interdiction d’une certaine forme d’arrêt de grossesse. Il considère que chaque être humain a sa place dans la société, y compris les plus vulnérables.
Farouchement opposé au mariage homosexuel, Santorum condamne la polygamie, la sodomie, l’adultère, et compare l’homosexualité à de l’inceste ou à de la zoophilie.
Il a activement participé à la réforme du système de santé en 1996, qui a forcé des millions d’Américains à abandonner l’aide sociale pour entrer sur le marché du travail.

Un précurseur de la défense des équilibres budgétaires

Le sénateur se revendique l’un des précurseurs de la défense des équilibres budgétaires obligatoires à Washington, « bien avant que ce ne soit à la mode ». Il se targue d’avoir proposé de réformer les droits acquis, de couper dans les dépenses et se vante même d’avoir développé un économètre qui additionne le coût des dépenses générées par les amendements proposés par les démocrates.

Un faucon en matière de politique étrangère

En juin 2006, il déclare que des armes de destruction massive ont été trouvées en Irak. En décembre, il est l’un des deux seuls sénateurs à voter contre la confirmation de Robert Gates au poste de secrétaire à la Défense. Il proteste contre les critiques de cet homme sur la gestion de la guerre en Irak et réfute la proposition de Gates d’ouvrir le dialogue avec des pays tels que l’Iran ou la Syrie : parler avec « l’islam radical » serait une erreur.

2006 : l’expérience de la défaite

Pressenti comme un éventuel candidat aux primaires républicaines en vue de la présidentielle de 2008 par la branche conservatrice du parti, Santorum annonce le 7 juillet 2005 qu’il préfère se concentrer sur sa campagne de réélection au Sénat en 2006. Devancé durant toute la campagne par son adversaire démocrate, il est battu le 7 novembre 2006 par 41 % des voix contre 59 %.

À droite, toute !

En mars 2007, Rick Santorum est recruté comme conseiller juridique en entreprises par un grand groupe d’avocats de Pittsburgh et de Washington. Il devient chroniqueur politique sur la chaîne d’information conservatrice, Fox News. Une visibilité qui renforce son ancrage au sein des républicains les plus conservateurs. Malheureusement pour lui, quel embouteillage à la droite de la droite américaine en ces primaires pour l’élection de 2012 ! Incarnant cette droite ultra-conservatrice, il a fini par se rallier à la volonté de la majorité des troupes républicaines qui visent avant tout la victoire en 2012. Nul ne sait aujourd’hui comment ce retrait a été négocié et à quelles conditions. Rick Santorum n’a pas l’intention de se retirer du paysage poilitique…

 

Quitter la version mobile