[image:1,l] Nous devons refuser de voir le débat politique français sombrer dans le populisme et le clientélisme.
Le front du refus sur l’alourdissement de la fiscalité et le dérapage des dépenses publiques
La principale question que tout un chacun devra se poser avant de glisser son bulletin dans l’urne doit être : quelle France voulons-nous ?
Plus que jamais les conséquences de nos choix seront importantes car la situation de notre pays ne nous permet plus d’échapper aux réformes structurelles indispensables à la préservation de notre souveraineté. Nous devons porter au pouvoir celui que nous considérons comme le plus capable de nous conduire sur la voie de l’espoir.
Le constat est sans appel, la pression fiscale est largement supérieure à celle de nos voisins européens alors que notre croissance stagne. Nos dépenses publiques ne font plus l’objet d’aucun contrôle, alors que la dette publique atteint un niveau intolérable. La maîtrise de nos finances publiques doit devenir une priorité pour juguler le déclin national que connaît notre pays depuis plusieurs années.
Réhabiliter la TVA comme un impôt intelligent
La concurrence fiscale et sociale européenne est une réalité que notre prochain Président devra affronter, car le mouvement s’est accéléré depuis 2007 notamment en Allemagne par une baisse de l’IS financée par une hausse de la TVA.
La France est restée inactive alors qu’elle dispose de marge de manœuvre importante, car son taux réduit de 5,5% s’applique sur de nombreuses activités non délocalisables, comme le bâtiment ou la restauration.
Certes des mesures récentes de hausse ont été prises, qui ne devraient être mises en place que d’ici la fin de l’année 2012, alors que depuis le 1er janvier 2011, le Royaume Uni a porté son taux de TVA de 17,5% à 20% pour diminuer son déficit public et permettre une baisse de son taux de l’IS. Dans le même temps, l’Irlande a annoncé qu’elle allait porter en 2013 son taux de TVA de 21% à 22% puis à 23% dès 2014 et ce, pour pouvoir garder son taux d’IS à 12,5%.
Il est paradoxal de voir à quel point notre pays refuse de réhabiliter la TVA comme un impôt juste, intelligent et efficace, comme le propose le Prix Nobel d’économie1996 James A. Mirrlees.
Il semble donc que notre pays doive modifier sa structure de Taux de TVA pour aller vers un taux normal de 23% et un taux super-réduit de 7%, ce dernier étant strictement réservé aux produits alimentaires et culturels, aux médicaments remboursés par la Sécurité sociale et à la presse comme le propose Christian Saint-Étienne dans son ouvrage Les vrais enjeux de la fiscalité.
La classe moyenne est le cœur de la société
Christian Saint-Étienne préconise que cette hausse de la TVA soit intégralement utilisée pour financer conjointement avec une augmentation de la CSG la réduction des cotisations sociales afin de réduire le coût du travail.
De telles mesures ne peuvent se concevoir sans une réforme profonde de notre fiscalité dont l’objectif doit être d’augmenter le pouvoir d’achat en diminuant le coût du travail.
Bien loin des idées préconçues sur le sujet, nous devons accepter au-delà de tous les préjugés de redonner un espoir aux classes moyennes, qui constituent aujourd’hui le moteur de notre économie.
En effet, la faiblesse de consommation de cette catégorie de notre population conjuguée au matraquage fiscal dont elle fait l’objet, étant trop riche pour être subventionnée et trop pauvre pour pouvoir aborder l’avenir avec sérénité, conduit à un réflexe d’épargne dévastateur pour notre pays.
Nos priorités doivent donc, avant toute chose, aller vers plus de confiance et de sérénité pour nos concitoyens, en abordant les vrais problèmes qu’ils soient fiscaux ou sociaux, voilà ce que nous attendons de ces hommes et ces femmes qui se présentent aujourd’hui à nos suffrages. Et pour cela, au-delà d’une fiscalité plus juste, une réflexion sur la problématique de l’emploi en général, par l’ensemble de notre pays devient une priorité.
Le front du refus sur la fatalité du chômage
Dans le contexte actuel, l’ensemble des mesures de soutien à l’emploi qui pouvaient être prises raisonnablement, l’ont été.
La structure Pôle Emploi ainsi que les différents organismes en charge de ce dossier déploient, dans des conditions très difficiles, des efforts et des compétences très importantes qui, malheureusement se heurtent au gigantisme de la tâche. Nous considérons que toutes les mesures artificielles qui sont envisagées aujourd’hui ne peuvent que, très marginalement, faire évoluer la situation.
La crise que nous traversons actuellement est avant tout une crise de confiance qui, mécaniquement, freine la consommation et donc, crée un phénomène auto réalisateur d’accroissement des difficultés.
Force est de constater que l’Administration et le Pouvoir Politique n’ont à aucun moment tenté de créer un mouvement de solidarité à l’échelon national qui, pourtant, est un sentiment très fort dans notre pays comme le prouvent les résultats des différentes campagnes de collecte et de soutiens aux œuvres caritatives.
Le problème de l’emploi n’est plus le problème de nos dirigeants ou de notre Administration, c’est le problème de tout un pays, raison pour laquelle nous considérons qu’il doit être érigé en Cause Nationale car il constitue l’alpha et l’oméga autour duquel seront trouvées toutes les réponses aux interrogations qui se posent sur le rééquilibrage futur de nos finances publiques.
Sans une action forte sur l’emploi, la décroissance s’accélèrera rendant notre situation de plus en plus précaire.
Un mouvement de solidarité pour l’emploi
Nous préconisons le lancement d’un Plan Solidarité Emploi dont le fondement repose sur la création d’une vaste chaîne de solidarité, à l’image du compagnonnage d’autrefois, qui serait mis en place aux côtés des structures administratives existantes.
En effet, l’un des problèmes majeurs rencontré par les demandeurs d’emploi est l’impossibilité d’établir un contact direct avec des entreprises susceptibles de pouvoir les embaucher.
Ce réseau social, s’appuyant sur des seniors ayant chacun tout au long de leur expérience professionnelle pu accumuler de nombreux contacts personnels qui leur est très facile de solliciter, pourrait permettre de faciliter les mises en contacts, avec les dirigeants d’entreprise, essentiels à l’obtention d’un éventuel emploi.
De plus, cette initiative sur le volontariat pourrait permettre d’éviter la désocialisation des seniors qui accepteraient de participer à ce projet.
La création d’un tel réseau, à l’image des réseaux Intranet d’entreprises, permettrait également de créer un lien quasi-permanent avec l’ensemble des demandeurs d’emploi qui accepteraient d’y rentrer.
Créer un lien permanent, lutter contre l’exclusion sous toutes ses formes, en utilisant les bonnes volontés et la solidarité nationale pourraient constituer un élan porteur d’espoir pour tous les demandeurs d’emploi et notamment, les plus jeunes.
Dans ce cadre, les structures administratives existantes, Pôle Emploi ou autres, verraient leur tâche recentrée vers la constitution des dossiers et le contrôle permettant ainsi d’accroître la lutte contre la fraude.
Cette mutualisation de la recherche d’emploi constitue pour nous un élément essentiel du lien, qu’il faut recréer entre notre pays et tous nos concitoyens qui se trouvent aujourd’hui confrontés à cette situation dramatique.