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Temps de parole des candidats : le casse-tête des rédac’

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Dix jours avant la première échéance du scrutin suprême, les médias se doivent de respecter, en terme de traitement de l’info, la « stricte » application du temps de parole des candidats à la présidentielle. Et le CSA veille au respect de l’égalité absolue à grands coups de recommandations et si ça ne suffit pas d’amendes punitives. Alors en quoi cela consiste ?

Top chrono…

Désormais, les médias devront administrer exactement le même chrono à chaque candidat et le JT de 20h n’a plus le même poids qu’une édition du midi. De quoi stresser encore plus les chaînes d’info qui ne savaient plus quoi faire pour rattraper leur retard sur les petits candidats. La semaine dernière, on pouvait déjà voir, au choix, une interview de 5 min de Philippe Poutou réputé dans le milieu pour de pas être un « bon client » (c’est-à-dire moyenne des réponses 15 secondes) ou un reportage en immersion de 3 min « Dans la peau de Jacques Cheminade« . 

Encore plus drastique. Une des solutions préconisée par une célèbre chaîne info de la TNT est de carrément supprimer la partie politique des journaux afin d’éviter tout écart. Pas très crédible sachant que le premier tour occupe tous les esprits depuis plusieurs mois et que ces dernières semaines sont les plus décisives.

La solution de l’émission de groupe

Et pourtant, comme toujours, là où certains s’arrachent les cheveux, le bon élève France 2, a relevé le défi en proposant hier un débat (certes sans débat), mais qui avait le mérite de respecter à la seconde près l’équité parfaite entre les prétendants à l’Elysée. Le dispositif était bien rodé. Les cinq candidats étaient interrogés dans un ordre aléatoire pendant une vingtaine de minutes par les mêmes interlocuteurs. Et dès le début, le présentateur David Pujadas, énonçait les règles du jeu, attestant de sa bonne foi dans le respect de l’égalité.

Un gros chrono rouge défilait dès qu’un candidat s’exprimait et une cloche retentissait dès lors qu’on dépassait le temps de référence. Une théâtralisation qui allait jusqu’à mettre un journaliste dans les coulisses pour nous faire vivre l’ambiance derrière les plateaux. Bref, il fallait absolument trouver des idées pour casser l’idée d’une émission soporifique. Pari risqué mais pas perdu, second round ce soir avec Nicolas Sarkozy et les autres…  A suivre donc.

 

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