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Trois victoires et Romney se rapprocherait de l’investiture

[image:1,l]Tout indique que Mitt Romney peut sortir vainqueur des primaires républicaines, organisées mardi 3 avril, dans le Maryland, le Wisconsin et la capitale américaine. Ainsi, il renforcerait son avance pour devenir le candidat qui affrontera Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre.

Des ralliements de poids

Un tel résultat se révélerait crucial – à défaut d’être déterminant – alors que le candidat modéré a accumulé au cours des derniers jours des ralliements de poids à sa candidature.

Le passé glorieux et l’avenir prometteur. Mitt Romney vient de recevoir le soutien officiel de l’ancien président George Bush père et de l’étoile montante du parti républicain, Marco Rubio – ce sénateur de Floride d’origine cubaine est d’ailleurs de plus en plus fréquemment cité comme un candidat potentiel à la vice-présidence sur le ticket républicain.

Par ailleurs, il a reçu un hommage appuyé de Newt Gingrich, son rival en troisième position à ce stade, qui concède que « Mitt Romney est clairement celui qui mène la course ».

De même, vendredi, Paul Ryan, le très influent président de la commission budgétaire de la Chambre des représentants, a déclaré à Fox News que Mitt Romney avait « les capacités, la ténacité, les principes, le courage et l’intégrité pour faire ce qu’il faut pour remettre l’Amérique en selle ». Il a aussi jugé que « les républicains doivent faire bloc autour de Mitt Romney et se consacrer à la tâche principale qui est de battre Barack Obama à l’automne ».

Rick Santorum s’entête

À ce jour, Mitt Romney devance largement – mais insuffisamment – ses rivaux. Il peut compter, selon le site RealClearPolitics, sur le soutien de 566 délégués, soit plus du double que Rick Santorum (263). Pour autant, le candidat ultra-conservateur n’envisage pas de se retirer de la course. « On ira jusqu’au bout  », a-t-il affirmé alors qu’il était interrogé sur ses intentions en cas de triple défaite mardi.

Pour preuve, Rick Santorum continue à mettre des bâtons dans les roues de Mitt Romney et sème le doute sur sa capacité à rassembler la base très conservatrice du parti. Il l’accuse ainsi d’être l’auteur d’une loi sur l’assurance-santé dans le Massachusetts qui a servi, selon lui, de modèle à la réforme du président Obama actuellement examinée par la Cour suprême. « Il sera laminé par Obama sur ce sujet à l’automne », a averti Rick Santorum sur la chaîne CNN.

Pour sa part, alors qu’il a désormais de bonnes chances de remporter les 1.144 délégués nécessaires à sa nomination et qu’il lui reviendra de faire l’unité du parti, Mitt Romney a cessé de s’en prendre à ses rivaux républicains. Il endosse déjà le rôle du candidat.

Mitt Romney cible Barack Obama

Depuis quelque temps, Mitt Romney ne s’en prend d’ailleurs plus qu’à son rival démocrate, le président Barack Obama. Vendredi 30 mars, en campagne dans le Wisconsin, il n’a pas une seule fois cité le nom de ses adversaires républicains – Rick Santorum, Newt Gingrich et Ron Paul -, et a préféré souligner les divergences fondamentales entre sa vision des États-Unis et celle de Barack Obama.

Selon Mitt Romney, Barack Obama enterre le rêve américain plutôt que de le faire vivre. En tête d’un argumentaire d’ores et déjà éprouvé : une reprise économique molle en raison du fort taux de chômage, une dette publique sans cesse grandissante, une croissance anémique pour les petites entreprises.

« Le président Obama n’est pas responsable de la récession, mais il n’a pas su amener la reprise », a ainsi lancé Mitt Romney lors d’une réunion électorale à Appleton, dans le Wisconsin. « Il n’a pas créé d’emplois, mais il a su faire monter les prix de l’énergie. En fait, le président Obama a prolongé la récession et a ralenti la reprise. Sa stratégie économique est un échec », a-t-il encore martelé.

Désormais, Mitt Romney endosse sans complexes le rôle du candidat officiel de son parti. Si longtemps ses résultats en demi-teinte ont pu justifier une certaine timidité, et l’ont obligé à ferrailler contre ses adversaires des primaires, il semble que, désormais, avec une investiture presque acquise, ce soit la bonne stratégie.

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