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Un gouvernement de transition pour résoudre la crise

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Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale malienne devrait bientôt être investi président de transition. Après la démission du président Amadou Toumani Touré, dimanche 8 avril, la vacance du pouvoir devrait être officialisée. Un Premier ministre, en charge de la nomination d’un gouvernement d’union nationale sera également désigné.

Un gouvernement d’union nationale pour venir en aide au Mali

Lundi 9 avril, le futur président par intérim et Amadou Sanogo, chef de la junte militaire qui a renversé le président le 22 mars dernier, se sont rencontrés et ont tenu une conférence de presse. À cette occasion, Amadou Sanogo a confirmé son engagement  à « respecter dans son intégralité » l’accord signé avec la Cédéao.

Un premier Conseil des ministres pourrait se tenir avant la fin de la semaine afin d’établir les priorités nationales à la reconstruction d’un pays en proie à de nombreuses attaques. Cette période de transition devrait également permettre l’organisation de prochaines élections présidentielle et législatives dont les dates n’ont pas encore été fixées.

La situation au Nord sera sans aucun doute la priorité nationale absolue. Depuis la proclamation d’indépendance de l’Azawad (Nord du Mali) par les Touaregs du MNLA, plusieurs groupes armés islamistes ont profité du chaos ambiant pour avancer vers le sud du pays.

Le Nord en proie à divers mouvements islamistes

Boko Haram, groupe islamiste plus connu pour son action au Nigéria a été repéré dans le nord du pays. Avec un effectif d’une centaine de personnes, ils seraient le groupe le plus nombreux. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), groupe dissident d’Al-Qaïda a récemment revendiqué l’enlèvement du consul d’Algérie et de six personnes de son entourage qui seraient actuellement toujours aux mains de leurs ravisseurs.

Les relations qu’entretient Al-Qaïda au Maghreb islamique avec le Mujao et Ansar Dine, mouvement islamiste qui sévit depuis le début de la rébellion et qui s’est installé à Tombouctou, inquiètent particulièrement la communauté internationale.

Lundi 10 avril, le Conseil de Sécurité de l’ONU a exprimé sa profonde inquiétude concernant cette menace islamiste grandissante.

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