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Un pas de plus vers l’exploitation du cosmos

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Une mission qui pourrait rapporter gros

L’objectif de cette nouvelle mission dans l’espace est d’atteindre les astéroïdes les plus proches de la Terre et d’y établir des stations de forage. Ces roches contiennent des matières premières très recherchées telles que l’or et le platine, estimées à 43 euros le gramme.

750 millions d’euros pour 60g

Bien que la valeur de ces métaux soit élevée, leur coût d’extraction l’est, pour l’instant,  bien  plus encore : la prochaine mission de la NASA prévoit de rapporter 60g de  cette matière première…pour une dépense totale de plus de 750 millions d’euros.

Chercheurs versus investisseurs

Ce projet, initié par la société « Planetary Resources »,  est envisageable grâce au soutien de milliardaires qui croient en un retour sur investissement à long terme. Ces fortunes ne sont autres que celles de James Cameron (réalisateur de Titanic, Avatar) et des responsables de GoogleLarry Page et Eric Schmidt. Des personnalités soutiennent également ce projet, comme Eric Anderson, cofondateur de Space Adventures, qui propose des vols touristiques dans l’espacePeter Diamandis, fondateur de la première organisation non gouvernementale à avoir pu lancer dans l’espace une navette habitée, ou encore Tom Jones, astronaute chevronné.

Les scientifiques, quant à eux, émettent des réserves sur la faisabilité du projet ainsi que sa rentabilité, à l’instar du Professeur Jay Melosh, de l’université de Purdue, aux États-Unis, bien connue pour son surnom de « berceau des astronautes », où Neil Armstrong a été étudiant. Pour lui, ce type d’exploration spatiale serait « un sport auquel seules les nations les plus fortunées peuvent s’adonner, et ce essentiellement dans l’objectif de prouver leur supériorité technologique ».

Un projet ambitieux

D’ici deux ans, un premier télescope financé par ces fonds privés sera donc envoyé dans l’espace à la recherche d’astéroïdes exploitables. Les premières extractions sont prévues sous 5 à 10 ans. Au-delà des métaux précieux, l’eau est également une des cibles de cette mission : l’oxygène et l’hydrogène liquides qui pourraient en être dégagés serviraient de combustibles aux navettes et autres satellites, évitant ainsi les coûts élevés générés par le transport de ces liquides. L’objectif à terme serait la mise en place d’une station-service en orbite, prévue pour 2020. Une nouvelle ruée vers l’or ? 

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