Site icon La Revue Internationale

Vers une déclaration de guerre dans la région soudanaise ?

[image:1,l]

Le président sud-soudanais, Salva Kiir était à Pékin mardi 24 avril. À cette occasion, il s’est exprimé devant la presse affirmant que le Soudan, son voisin du Nord, lui avait « déclaré la guerre ».

Vers une déclaration de guerre ?

La veille, les forces aériennes soudanaises ont bombardé l’État de l’Unité, situé à la frontière, faisant au moins seize morts et plusieurs dizaines de blessés parmi la population civile. Les Nations Unies ont demandé aux deux pays de « cesser immédiatement toute hostilité » et de revenir à la table des négociations.

Pour un officier sud-soudanais, cité par le Washington Post, la déclaration de guerre est effective. « Les attaques de ce lundi sont survenues après que les forces soudanaises aient lancé une incursion à près de 40 kilomètres au sud de la frontière avec le Soudan, et trois jours après que le Soudan du Sud ait ordonné un retrait de ses troupes du site pétrolier très contesté de Heglig afin de donner à la diplomatie internationale une chance de régler le conflit entre les deux nations. »

L’ONU envisage une résolution contraignante pour les deux pays

Si Khartoum a actuellement nié toute attaque, de nombreux témoins et experts affirment que le Soudan d’Omar el-Béchir est bien derrière ces opérations. 

Malgré les déclarations de Salva Kiir, en visite à Pékin pour obtenir un soutien diplomatique et économique, il n’y a actuellement aucune « déclaration de guerre officielle » issue des deux pays.

Les tensions sont vives entre le Soudan et le Soudan du Sud depuis que ce dernier a obtenu son indépendance, il y a un an. La frontière entre les deux pays, dont le tracé n’est pas clairement défini, a laissé les riches puits de pétrole côté Sud, attisant la convoitise du Nord.

Omar el-Béchir, président du Soudan depuis 23 ans et à l’origine de nombreuses attaques contre le Sud depuis son arrivée au pouvoir, a récemment comparé le Mouvement de Libération du peuple soudanais à un « insecte » sur la planète.

Soucieuses d’une situation qui se dégrade jour après jour, les Nations Unies se sont penchées sur l’éventualité d’un projet de résolution contraignante pour les deux pays. 

Global Post / Adaptation Sybille de Larocque – JOL Press

Quitter la version mobile