[image:1,l]Le magistrat italien Giuliano Mignini et la procureure Manuela Comodi, se retrouvent aujourd’hui sur le banc des accusés. Lors du procès d’Amanda Knox, accusée d’avoir assassiné sa colocataire britannique, ils souhaitaient faire inculper la jeune femme pour une peine à perpétuité, et ont eu recours à une reconstruction en 3D pour prouver sa culpabilité. Cette vidéo est aujourd’hui la cible de toutes les critiques, « un gaspillage des fonds publics », rapporte le Daily Telegraph.
Une dépense inutile ?
Cette vidéo de 20 minutes recréait en images de synthèse le meurtre de Meredith Kercher, colocataire de l’accusée. Un personnage représentant Amanda Knox y était vu en train de l’assassiner. Les jurés avaient visionné cette vidéo en 2009, lors du procès, une vidéo qui aurait coûté 182 000 euros, selon le Daily Telegraph, montant qui a poussé la Cour des comptes à déterminer la nécessité d’une telle vidéo au sein de l’enquête.
Et ce n’est pas la première fois que le magistrat italien Giuliano Mignini doit essuyer les critiques : en octobre, Amanda Knox avait déclaré avoir été interrogée pendant près de 53 heures par les autorités italiennes, sans que ses droits lui aient été lus, ou qu’elle puisse faire appel à un avocat ou même à un traducteur. Une Cour suprême italienne soutiendrait ses propos, selon le New York Daily News.
Giuliano Mignini en ligne de mire
Le Comité pour la Protection des Journalistes avait également écrit une lettre au président du Conseil italien l’année dernière, reprochant à Giuliano Mignini d’avoir menacé et harcelé les journalistes qui couvraient le procès d’Amanda Knox.
Arrêtée en 2007 pour le meurtre de Meredith Kercher, la condamnation d’Amanda Knox a pris fin en octobre dernier. L’affaire était essentiellement basée sur des éléments circonstanciels, et les preuves médico-légales avaient été remises en cause l’été dernier après la publication d’un rapport établi par des experts indépendants, selon le New York Times.
Une longue enquête du magazine Rolling Stone datant également de l’été dernier avait aussi critiqué la gestion de cette affaire par Giuliano Mignini et Manuela Comodi.
Global Post / Adaptation Amélie Garcia – JOL Press