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Angela Merkel veut une croissance sans relance coûteuse

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[image:1,l]La chancelière allemande Angela Merkel, dans un entretien publié mercredi 2 mai dans le quotidien allemand Hamburger Abendblatt, se dit prête à renforcer les capacités de la Banque européenne d’investissement (BEI), mais s’oppose à la mise en place de programmes de relance de l’activité économique en Europe.

Vers le renforcement du capital de la BEI ?

« J’imagine qu’on peut renforcer davantage les capacités de la Banque européenne d’investissement » a-t-elle déclaré, selon les premiers extraits de l’entretien, publiés samedi 28 avril dans le Leipziger Volkszeitung. En chef de file de l’austérité, Angela Merkel confirme que la relance de la croissance européenne ne peut pas reposer sur de trop lourdes dépenses pour les budgets publics. « Il est important que nous prenions nos distances vis-à-vis de l’idée selon laquelle il faut toujours dépenser de l’argent pour obtenir de la croissance économique. » « Une croissance durable se fonde davantage sur l’éducation, la recherche et sur les capacités d’innovation des petites et moyennes entreprises. »

Mesures de soutien versus mesures d’austérité

Alors même que l’Allemagne avait, lors de la récession de 2008-2009, relancé son économie grâce à un coûteux plan de relance de 81 milliards d’euros, elle s’est désormais engagée dans la voie de l’austérité.

L’opinion publique et certains dirigeants politiques étant très défavorables à ces lourdes et contraignantes mesures, le débat sur l’opportunité de mesures de soutien est relancé.

Ainsi, François Hollande, favori pour le second tour de l’élection présidentielle, s’est engagé, s’il est élu dimanche 6 mai, à renégocier le pacte budgétaire européen  afin de réduire les déficits et renforcer les capacités de financement de la Banque européenne d’investissement.

Dans la même lignée, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires s’est prononcé la semaine dernière en faveur du renforcement du capital de la BEI de 10 milliards d’euros. Cette mesure permettrait d’élever les capacités d’investissements en Europe de 160 milliards d’euros.

Ouvrir le marché du travail

De son côté, Angela Merkel se prononce en faveur de mesures mobilisant « du courage politique et de la créativité, davantage que des milliards ». Ainsi, la chancelière allemande veut faciliter l’embauche des jeunes et renforcer les systèmes de formation professionnelle afin d’ouvrir le marché du travail. Dans ce même entretien, Angela Merkel, qui avait, plus tôt, apporté son soutien au président sortant Nicolas Sarkozy, a affirmé pouvoir travailler de manière efficace avec François Hollande s’il était élu président de la République à la fin de la semaine. 

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