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Chen Guangcheng, le casse-tête chinois d’Hillary Clinton

[image:1,l] Chen Guangcheng n’est plus sous la protection effective des États-Unis. Selon l’agence de presse Chine nouvelle, le dissident a quitté l’ambassade américaine ce matin, « de son plein gré ». Il y avait trouvé refuge fin avril, après avoir échappé à ses geôliers, chargés de le surveiller depuis 2010, des années durant lesquelles le dissident était assigné à résidence. L’ambassadeur des États-Unis avait jusqu’ici refusé d’admettre que le défenseur des droits de l’Homme se trouvait dans l’enceinte de l’ambassade. 

La Chine désire des excuses et des garanties

« L’ambassade des États-Unis en Chine a employé des moyens anormaux pour introduire le citoyen chinois Chen Guangcheng dans l’ambassade. La Chine en est très mécontente », a immédiatement réagi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin exige des « excuses » de Washington, une « enquête approfondie », des « sanctions contre les responsables » et « la garantie que ce genre d’affaires ne se reproduira pas ».

Le début des négociations

Arrivée ce 2 mai à Pékin en prévision du « dialogue stratégique et économique », réunion sino-américaine annuelle, Hillary Clinton n’aurait dû s’entretenir avec Yang Jiechi, son homologue chinois, que des grands dossiers économiques et de politique internationale. Elle risque néanmoins de devoir s’expliquer sur ce que les Chinois qualifient d’« ingérence inacceptable ».

D’après China Aid, une organisation militante chrétienne basée au Texas, la ministre américaine des Affaires étrangères, qui milite pour la libération de Chen Guangcheng depuis des années, entend bien négocier le départ du dissident pour les États-Unis.  

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