[image:1,l]Leur champion évincé, les internautes favorables à Nicolas Sarkozy ont commencé à exercer un « devoir de vigilance » à l’égard de François Hollande. Sur les blogs et les réseaux sociaux, la résistance de droite s’organise. Et le nouveau président – qui n’a pourtant pas encore eu le temps de faire ses preuves- en prend pour son grade.
« #CouilleMolle au pouvoir et les bourses chutent. Coïncidence ? Je ne crois pas » twittait ainsi, le 8 mai, @Samuel_Lafont, membre de l’Uni, un mouvement universitaire proche de l’UMP. « Hollande fait la même taille que Sarkozy. Flamby est donc nain en plus d’être un porc » postait, assassin, @Antoine_Leveque sur le même réseau social.
Des polémiques nées sur la « droitosphère »…
[image:2,f]Le site 24heuresactu, l’un des fleurons de la « droitosphère » n’est pas en reste. Parmi les titres à la Une ce 16 mai : « Premier hommage de Hollande pour le colonialisme raciste », « De Ménibus à Trierweiler : les starlettes de la TNT », « Hollande : la réduction des déficits, c’est pas maintenant ! »
Lancées sur le net par les militants et sympathisants UMP, plusieurs polémiques ont trouvé un certain écho. C’est le cas du voyage Paris-Tulle de François Hollande, au soir de l’élection, en jet privé et de la présence, la même nuit, de drapeaux étrangers à la Bastille, où le président, fraîchement élu, a célébré sa victoire.
…et reprises sur la « réacosphère »
[image:3,f]Repris et commentés par l’UMP, Jean-François Copé et Nadine Morano en tête, ces « scandales » font aussi le jeu du Front National. Sur la « réacosphère », on prend fait et cause contre le président socialiste. Le site Fdesouche, pour ne citer que lui, dénonce régulièrement un « vote musulman » en faveur du président élu, et multiplie les caricatures représentants François Hollande en « ami de l’Islam radical ».
Des propositions passées au crible
Cet anti-hollandisme n’est pas sans rappeler les critiques subies par Nicolas Sarkozy en 2007, dès le lendemain de l’élection. À l’époque, les partisans de Ségolène Royal s’étaient eux aussi « lâchés » sur la toile, fustigeant, parfois violemment, le président UMP. Un anti-sarkozisme que le PS a su exploiter pleinement et qui aura beaucoup pesé dans la balance de cette présidentielle 2012.
[image:4,l]Nul doute que les sympathisants UMP sauront, à leur tour, tirer profit des erreurs du président socialiste. Lancé ce 16 mai par trois étudiants de l’école de journalisme de Lille, la plateforme luipresident.fr devrait les y aider. Le site, qui propose de « passer au crible » les propositions de François Hollande et de vérifier, en temps réel, « l’avancement des mesures promises par le candidat socialiste », permet également aux personnes abonnées à sa newsletter de « rester informé des promesses tenues et brisées ».