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D’ex-rebelles libyens attaquent le bureau du Premier ministre

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Des ex-rebelles en colère

Des anciens rebelles libyens en colère ont pris d’assaut, mardi dernier, le bureau du Premier ministre Abdurrahim al-Keib, dans la capitale Tripoli. Leur attaque a fait deux morts, et a blessé de nombreuses personnes.

Des témoins présents pendant l’assaut ont déclaré que les rebelles exigeaient un salaire ainsi que des soins médicaux en récompense de leur participation au coup d’État contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, l’année dernière. Ils auraient encerclé le bâtiment à l’aide de pick-ups sur lesquels étaient fixés des canons anti-aériens. La fusillade a duré plusieurs heures, a déclaré la BBC.

La plupart des employés du gouvernement, y compris le ministre des Finances et le vice-Premier ministre, ont fui la milice qui semblait venir de Yafran, une ville située à environ 100 kilomètres au sud-ouest de Tripoli. Cette dernière est peuplée d’une minorité ethnique berbère.
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Une situation compliquée

Le Conseil National de Transition (CNT) actuellement à la tête du pays, lutte pour maintenir l’ordre et maîtriser les différentes milices ayant pris part au soulèvement dans le pays.

Selon Bloomberg, le CNT a versé un paiement unique de 500 dinars (environ 308 euros) aux ex-rebelles. Un montant qui n’a pas réussi à convaincre un grand nombre de combattants de déposer les armes, ou à interrompre leurs revendications pour l’obtention d’un meilleur service public dans diverses régions.

Les autorités ont décidé de cesser le versement de récompenses en espèce le mois dernier. Le Conseil National de Transition évoque des fraudes massives, souligne l’AFP. C’est d’ailleurs la seconde attaque dirigée contre le bureau du Premier ministre en à peine deux mois.

Global Post / Adaptation Henri Lahera pour JOL Press

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