[image:1,l]« À la veille de l’élection du Directeur général du Bureau international du Travail, qui se déroulera à Genève le 28 mai prochain, le gouvernement français réitère son entier soutien au candidat de la France, M. Gilles de Robien », ont souligné les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et du Travail Michel Sapin, dans un communiqué commun.
Pour un « pilier social » de la mondialisation
« Le gouvernement français est persuadé que, sous sa conduite, le Bureau international du travail (BIT) renforcerait la place éminente qui doit être la sienne au sein du système multilatéral en vue de former un véritable pilier social de la mondialisation », ont ajouté les deux ministres. Le BIT est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du travail (OIT). Le mandat de l’actuel directeur général, le Chilien Juan Somavia, doit s’achever le 30 septembre 2012. Gilles de Robien avait annoncé sa candidature en décembre dernier, une candidature que soutenait déjà le président Nicolas Sarkozy.
Un centriste social
Né le 10 avril 1941, Gilles de Robien a fait toute sa carrière politique dans son département de naissance, la Somme, en Picardie. Partisan de Valéry Giscard d’Estaing, il s’engage dans les rangs du Parti républicain, alors une composante de l’UDF. Il a été député de 1986 à 2002, maire d’Amiens de 1989 à 2002, ministre de l’Équipement et des Transports dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin, de 2002 à 2005, puis ministre de l’Éducation nationale, dans le gouvernement de Dominique de Villepin, de 2005 à 2007.
Depuis 2007, il est délégué du gouvernement français au conseil d’administration du BIT et ambassadeur « chargé de promouvoir la cohésion sociale ». Centriste de cœur, il a aussi démontré sa capacité à dépasser les clivages partisans. Ainsi, en 1993, il s’était engagé aux côtés de Martine Aubry lorsque celle-ci, au lendemain de la défaite législative de la gauche, avait lancé sa Fondation Agir contre l’Exclusion (FACE).