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Keith Judd, le détenu qui a défié Barack Obama

[image:1,l] Keith Judd, président ? Le détenu, qui purge actuellement une peine de dix-sept ans prison au Texas pour avoir proféré des menaces à l’encontre de l’Université du Nouveau-Mexique en 1999, n’a pas vraiment le profil idéal. Et pourtant ! En Virginie-Occidentale, ce mercredi 9 mai, il s’en est fallu de peu pour que le matricule 11593-051 remporte la Primaire démocrate face à Barack Obama.

Un curriculum vitae surprenant

Ce n’est pas la première fois que l’homme, qui se présente comme le fils du créateur de la première bombe atomique et d’une actrice décédé en 1922, fait parler de lui en période électorale. Keith Judd, militant de la « fondation des super-héros », a brigué la présidence à toutes les élections depuis 1996. Il faut dire que la Virginie-Occidentale est un État extrêmement libéral et qu’il est très facile de participer aux primaires. Pour voir son nom inscrit sur les listes électorales, il aura suffi au détenu de débourser 2 500 dollars et de signer un acte notarié.  

Les votes farfelus, une forme de contestation

Fort de plus de 70 000 voix, Keith Judd est, conformément à la réglementation du Parti démocrate, libre d’envoyer des délégués affiliés, qui soutiendront sa candidature lors de la convention nationale qui se tiendra à Charlotte, en Caroline du Nord, en septembre prochain. « Ce n’est pas comme si les gens allaient voter pour lui à la Convention nationale », a toutefois tenu à rassurer Derek Scarboro, dirigeant local du Parti démocrate. « Personne à la Convention ne soutiendra sa candidature. Et puis, de toute façon, je ne vois pas comment il pourrait effectuer son mandat, puisqu’il est actuellement en prison… »

Aux États-Unis, depuis quelques temps, les votes en faveur des candidats farfelus se multiplient. Une façon, pour les électeurs, de montrer leur désaccord avec la politique de Barack Obama. Selon Associated Press, ils seraient 18% à avoir préféré donner leur voix à un candidat excentrique qu’au président. 

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