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«Le Cri» d’Edvard Munch bat le record de vente aux enchêres

[image:1,l] Il était estimé à 80 millions de dollars. Les experts avaient prévenu : ce pastel sur carton, sur lequel s’étale en lettres rouges le poème qui l’a inspiré, pourrait se vendre beaucoup, beaucoup plus cher. Ils avaient vu juste… Le célèbre pastel d’Edvard Munch, datant de 1895, est devenu mercredi soir à Sotheby’s à New York), l’oeuvre la plus chère jamais vendue aux enchères. Montant de l’adjudication :119,9 millions de dollars (91,16 millions d’euros).  

L’unique version encore sur le marché

De bonnes raisons à un tel engouement : cette version du « Cri » – il en existe 4 – est la seule qui ne soit pas en possession d’un musée. Son propriétaire actuel, l’homme d’affaires norvégien Petter Olsen, la tient de son père, ami d’Edvard Munch

Il « très difficile d’évaluer » cette œuvre, a admis, vendredi 27 avril, Simon Shaw, responsable du département d’Art moderne et impressionniste de Sotheby’s, la société internationale de ventes aux enchères d’œuvres d’art.

L’anxiété, source d’inspiration

C’est en 1892 qu’Edvard Munch a l’idée du « Cri ». « Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d’un coup le ciel devint rouge sang je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l’univers et qui déchirait la nature », écrit-il, dans son journal, le 22 juillet.  

« Le Cri » dévoilé

Un an plus tard, au cours d’une exposition au Unter den Linden de Berlin, il dévoile six de ses peintures. Elles forment ce qu’il appelle « la Frise de la Vie ». Parmi elles, « Le Cri ». L’œuvre, qui renvoie à l’angoisse et à la solitude de l’Homme, que la nature ne console pas, connaît un succès immédiat. Il n’a, depuis, jamais démenti.

Un tableau qui fascine

Décliné sur des meubles, des calendriers, et d’autres produits de grande consommation, il a vu sa notoriété accrue par un vol rocambolesque en 2004. Deux hommes armés et encagoulés avaient fait irruption en plein jour dans le musée Munch d’Oslo pour s’emparer du tableau qui avait été mystérieusement retrouvé deux ans plus tard.

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