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Le rapport «Planète vivante 2012», un bilan alarmant

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[image:1,l]Le rapport biannuel, publié mardi 15 mai, par la fondation WWF traduit l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète. La situation s’est aggravée depuis les années 1970. Bilan alarmant.

L’analyse de l’empreinte écologique

Afin d’évaluer la façon dont nous utilisons nos ressources, le rapport a mesuré l’empreinte écologique de la population en additionnant les six composantes de l’environnement : carbone, pâturages, forêts, pêcheries, champs cultivés et terrains construits. L’empreinte écologique (qui représente la demande en ressources) et la bio capacité (la disponibilité des ressources) sont exprimées en unités dites « hectares globaux » (gha). 

En moyenne 5,2 hectares par individu

En moyenne, un Français a besoin d’environ 5,2 hectares de surface productive pour répondre à ses besoins. « Un dépassement de l’empreinte écologique de 50% signifie que la Terre prendrait une année et demie pour régénérer les ressources utilisées par la population mondiale en 2007 » selon le rapport.

Cependant, selon le site Bloomberg, « la population aurait utilisé plus de 18,2 milliards hectares de terres depuis 2008, alors que seulement 12 milliards d’hectares sont bio-productifs ». Cela signifie que la Terre nécessiterait un an et demi pour régénérer les ressources naturelles utilisées par la population, en une année.

Les mauvais élèves de la planète

Les dix pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le Danemark, les États-Unis, la Belgique, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas et l’IrlandeThe Australian souligne les lacunes de son propre pays. En effet, si tout le monde vivait comme la moyenne australienne, il faudrait 3,76 planètes pour répondre aux besoins de la population mondiale.

La nature, « un objet de luxe »

Le rapport a également constaté une diminution d’environ 30% de la biodiversité mondiale depuis 1970. Les écosystèmes tropicaux sont les plus durement touchés, avec une disparition de près de 60% des espèces de la faune et flore locales.

Colby Loucks, directeur de la conservation de la science à WWF a déclaré au Huffington Post, qu’utiliser des ressources équivalentes à celles d’une planète et demie représentait un comportement « semblable à l’achat à crédit ». Il affirme que « la nature ne peut plus être considérée comme un objet de luxe ».

Deux planètes ne suffiront plus

Le directeur général de WWF InternationalJim Leap affirme que « nous vivons comme si nous avions une autre planète à disposition. En 1 an nous utilisons 50% de ressources de ce que la Terre peut régénérer dans ce même laps de temps. À moins que nous changions de comportement, cela va continuer à augmenter… D’ici 2030, deux planètes ne suffiront même plus. »

Global Post/ Adaptation Louise Michel D./ JOL Press

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