[image:1,l]Le Sénat argentin a adopté dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 mai, un projet de loi permettant aux transsexuels et travestis de décider de leur identité sexuelle. Après plus de trois heures de débat, le projet a obtenu 55 voix pour, une abstention, et 0 contre.
Choisir son genre devient un droit en Argentine
L’identité sexuelle dépend désormais uniquement du « vécu intérieur et individuel du genre, tel que la personne se perçoit » permettant ainsi aux citoyens argentins de déclarer le sexe de leur choix auprès des administrations, sans obligation de passer par un juge ou un médecin. Cette modification législative, ne requiert donc plus de changement physique, d’opération chirurgicale ou de traitement médical.
Une législation en avance sur la France
En France, la procédure de changement de sexe est lourde et compliquée. Le changement de la mention sexe dans l’état civil ne s’effectue qu’après une « opération chirurgicale de conversion sexuelle irréversible ». S’ensuit alors une vérification médicale, une expertise judiciaire, psychologique et psychiatrique. La procédure revient enfin au tribunal.
Depuis 1992, la législation sur le changement de sexe à l’état civil n’a que peu évolué. Il faut attendre mai 2010 pour voir les choses progresser. Le Conseil d’Europe adopte alors « la résolution 1728 », qui oblige les États-membres à garantir aux transsexuels et transgenres un droit à des papiers d’identité adaptés sans passer par l’intervention chirurgicale, selon Le Monde.
Le 29 Décembre 2011, 73 députés socialistes ont déposés une proposition de loi pour faciliter la procédure, mais le texte n’a pas encore été adopté. La France devra manifestement fournir encore de nombreux efforts avant de pouvoir amorcer de réels tournants en la matière.