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Les footballeurs européens à la rescousse de Ioulia Timochenko

[image:1,l]Le sport pourra-t-il sauver Ioulia Timochenko ? Alors que l’Ukraine se prépare à accueillir, le mois prochain, l’Euro de football 2012, la Pologne, pays co-organisateur, commence, elle aussi, à faire pression pour que soit relâchée l’opposante ukrainienne. Le 9 mai, le président polonais, Bronislaw Komorowski a regretté que des lois dépassées permettent aux dirigeants ukrainiens d’emprisonner leurs opposants. « Ces lois, prises sous un ancien système, et qui n’ont pas été revues par les démocrates ukrainiens, sont sources de mauvaises tentations et de mauvaises décisions » a-t-il déclaré à Associated Press

Le président ukrainien Viktor Yanukovich a fait emprisonner l’ancien Premier ministre Ioulia Timochenko, sa principale rivale, pour abus de pouvoir. Une décision critiquée par de nombreux dirigeants politiques, qui ont annoncé qu’à moins que la nation ne redresse la situation, ils boycotteraient l’Euro en Ukraine. 

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L’équipe d’Allemagne de foot prend position

La controverse commence à gagner les terrains. Dernièrement, Philipp Lahm, capitaine de l’équipe allemande de football, a lui aussi appelé à la libération de la femme politique. Interviewé par un magazine allemand, le sportif a pris clairement position en faveur de l’opposante. « Je ne retrouve pas ma conception des droits fondamentaux, des droits de l’Homme, de la liberté personnelle et de la liberté de la presse dans la politique ukrainienne actuelle » a-t-il expliqué. « Quand je vois la façon dont il traitent Ioulia Timochenko, cela n’a rien à voir avec l’image que je me fais de la démocratie. »

Son entraîneur, Joachim Loew, a lui aussi suggéré que le football pouvait être utilisé à des fins politiques. Bien qu’opposé à un boycott – les Allemands ne sont pas les « gendarmes du monde » a-t-il estimé, – il a admis que l’Euro 2012 constituait « une bonne opportunité, avec tous les regards braqués sur le tournois, de discuter de ces problèmes ». Les joueurs allemands se sentent d’autant plus concernés qu’ils disputeront les premiers matches à Kharkiv, la ville où est retenue Ioulia Timochenko.

Un Euro 2012 boudé par les champions en titre

Les Espagnols, vainqueurs du championnat d’Europe 2008, ne sont pas en reste. Ils ont déjà déclaré qu’aucun officiel ne viendrait les supporter tant que l’opposante n’aura pas été libérée« Si l’Espagne atteint les phases finales, il n’y aura pas un membre du gouvernement. À moins que l’affaire Ioulia Timochenko n’ait été réglée », a déclaré Jose Manuel Garcia-Margallo, le ministre espagnol des Affaires étrangères. 

Global post/ Adaptation Anaïs Leleux pour Jol press

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