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Les ours polaires, meilleurs nageurs au monde

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Les athlètes de l’Arctique

De nouvelles recherches affirment que les ours polaires peuvent nager durant des jours sans se reposer. Une étude portant sur 52 ours polaires femelles d’Alaska entre 2004 et 2009, a permis de découvrir qu’environ un tiers des spécimens étudiés ont nagé plus de 50 km au cours de ces 5 ans. Les chercheurs de la « US Geological Survey » ont placé des colliers dotés de balises GPS sur le cou des femelles (le cou des mâles étant trop épais pour attacher les appareils) afin de suivre les migrations de ces animaux. Les scientifiques ont ainsi enregistré plus de 50 déplacements dépassant les 150 km. Ils sont également parvenus à noter un record : un ours aurait parcouru plus de 350 kilomètres à la nage, sans s’arrêter, souligne le magazine Live Science.

Une migration due à la fonte des glaciers ?

40% des ours polaires suivis ont entamé une nage dite « marathonienne ». On ne sait toujours pas pourquoi ces animaux nagent autant. Les chercheurs ont tout de même précisé que les travaux ne portaient pas sur suffisamment d’animaux pour établir une corrélation entre ces distances parcourues à la nage et la fonte des glaciers de l’Arctique, qui menace l’habitat naturel des ours. « Il y a quelques années, nous n’avions pas la technologie GPS pour nous rendre compte de la distance incroyable que les ours parcouraient » explique au TimesKaren Oakley de l’USGS Alaska Science Center.

En quête d’eau douce

« Toutefois, les caractéristiques de la banquise, en période estivale, au Sud de la mer de Beaufort, ont considérablement changé au cours des 20 à 30 dernières années. En été et automne, l’eau douce est beaucoup plus abondante. Historiquement, il n’y avait pas assez d’eau douce pour les ours polaires dans cette région, ce qui les incitaient surement à nager sur de grandes distances pour en trouver » poursuit-elle. Les chercheurs ont également noté que même les oursons suivaient leurs mères pendant ces longs trajets. Les conclusions de cette étude ont été publiées dans le Journal Canadien de Zoologie. Ces athlètes du grand Nord fascinent les scientifiques. À mesure que les études évoluent et s’approfondissent, les rois de la banquise révèlent peu à peu leurs secrets.

Global Post /Adaptation Henri Lahera pour JOL Press

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