Les dirigeants des principales formations politiques grecques se sont réunis mardi 15 mai à 13 heures sous les auspices du président de la République hellène Carolos Papoulias. C’était la dernière chance pour la Grèce de trouver un consensus et d’aboutir à la formation d’un gouvernement. Désormais, il parait inévitable que de nouvelles élections législatives soient organisées le 17 juin. En cas de victoire de la gauche radicale, favorite des sondages, la Grèce risquerait de se voir contrainte de sortir de la zone euro.
[image:1,l]La réunion de la dernière chance offerte aux Grecs pour parvenir à la formation d’un gouvernement a échoué. Le président grec Carolos Papoulias accueillait les dirigeants des formations politiques grecques à 13 heures, mardi 15 mai, à l’exception du parti communiste KKE et de la formation néo-nazie Chryssi Avghi (Aube Dorée). Les Grecs retourneront aux urnes le 17 juin.
La gauche radicale a bloqué la formation d’un gouvernement
À gauche, le chef du parti Dimar, parti européen représenté par Fotis Kouvelis, a refusé la constitution d’un tel gouvernement mais a déclaré vouloir assister à la réunion organisée par le président grec.
Les dirigeants politiques n’ont pas réussi à trouver un accord avec le parti Syriza, à gauche de la gauche, propulsé deuxième parti du pays depuis les dernières législatives du 6 mai. À sa tête, Alexis Tsipras, qui s’oppose formellement au mémorandum européen est notamment soutenu par son rival de gauche, Fotis Kovelis, qui refuse la formation d’un gouvernement où celui-ci ne serait pas représenté. Cette configuration a empêché tout accord.
Le gouvernement de technocrates, dernière chance pour la Grèce
Après plusieurs tentatives et plusieurs échecs, Carolos Papoulias proposait désormais la formation d’un gouvernement composé de technocrates soutenu par la majorité parlementaire.
Cette proposition était la dernière chance de la Grèce pour échapper à de nouvelles élections en juin et pour s’assurer sa place dans la zone euro.
Le chef du Pasok (parti socialiste), qui a annoncé la proposition du président, avait immédiatement annoncé qu’il soutenait ce projet de gouvernement consensuel. Son rival de droite, Antonis Samaras, chef de la Nouvelle démocratie s’était également dit prêt à envisager la constitution d’un gouvernement de technicien.
Assouplir les relations entre la Grèce et la Troïka
Les trois formations, si elles n’ont pas encore trouvé de consensus, sont d’accord pour penser qu’un tel gouvernement aurait pour mission principale de tomber sur une entente diplomatique pour assouplir le mémorandum imposé par la Troïka, composée de l’Union européenne, la Banque Centrale européenne et le Fonds monétaire international.
Carolos Papoulias a désormais jusqu’au 17 mai, jour de la formation du Parlement, pour tenter de trouver un consensus.