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Les plus belles Palmes du Festival

[image:1,f]Jusqu’en 1954, la plus haute distinction attribuée par le Festival de Cannes est le « Grand prix du Festival International du Film ». Le premier à recevoir une Palme d’or officielle est Delbert Mann, pour son film « Marty », en 1955.

La Palme disparaît de nouveau entre 1964 et 1974 au profit de la formule du Grand prix, mais uniquement pour mieux revenir. Elle devient en 1975 un des symboles forts du Festival de Cannes et est, depuis cette date, chaque année remise au réalisateur du meilleur long métrage de la compétition officielle.

Cinq réalisateurs sont parvenus à remporter la Palme d’or à deux reprises :

–         Francis Ford Coppola, pour « Conversation secrète » en 1974 et  « Apocalypse Now » en 1979

–         Shōhei Imamura, pour « La Ballade de Narayama » en 1983 et « L’Anguille » en 1997

–         Bille August pour « Pelle le conquérant » en 1988 et « Les Meilleures Intentions » en 1992

–         Emir Kusturica pour « Papa est en voyage d’affaires » en 1985 et « Underground » en 1995

–         Luc et Jean-Pierre Dardenne pour « Rosetta » en 1999 et « L’Enfant » en 2005

Mais seule une femme a eu cet honneur : Jane Campion pour « La Leçon de piano » en 1993.

Et malgré le prestige de la récompense, les films primés ne font parfois pas l’unanimité et certains ont d’ailleurs été au cœur de polémiques.

Les polémiques des Palmes

Le film « Apocalypse Now », qui avait pourtant trouvé son public en salles, n’avait convaincu que la moitié du jury, et avait fini par gagner la Palme ex-aequoFrançoise Sagan, présidente du jury, avait par la suite dénoncé le fonctionnement du festival au quotidien Le Matin de Paris, sous-entendant que la direction du festival aurait tenté d’influencer le jury.

« Les parapluies de Cherbourg » (Palme d’or en 1964) a également reçu un accueil très mitigé entre, d’un côté, les admirateurs de la nouveauté du genre et de l’autre, ceux qui dénonçaient son ridicule.

Plus récemment, en 2007la Palme d’Or fut attribuée au film « 4 Mois, 3 semaines, 2 jours »Le Vatican critiqua violemment ce film pro-avortement, et il fut la cible, en Francede sévères critiques, notamment de la part d’associations anti-avortement, mais également de la ministre Christine Boutin, qui s’opposaient à la sortie du DVD pédagogique, promis par le prix de l’Éducation Nationale que le film avait reçu suite à sa Palme d’or.

Des moments uniques

Quentin Tarantino avait, quant à lui, été hué lors de la remise de sa Palme pour « Pulp Fiction » (1994), et n’avait pas hésité à répondre d’un doigt d’honneur :

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Un gage de qualité

La Palme d’or reste toutefois une véritable renommée qui permet au film primé une plus large visibilité au niveau du public. La Palme d’or donnée à l’unanimité au film français « Entre les murs » en 2008 a permis à son réalisateur Laurent Cantet de faire passer le message qu’il souhaite voir véhiculé à un plus grand nombre de personnes, interpellés par la reconnaissance du film auprès de professionnels.

Enfin, certains films « palmés » resteront à tout jamais cultes, à l’instar de « Taxi Driver » (Palme d’or en 1976), du célèbre Martin Scorsese :

 

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