Dimanche 6 mars, peu après l’annonce de sa défaite, Nicolas Sarkozy a tenu, à la Mutualité, un court discours en forme d’adieu. « Dans la vie d’un homme, présider aux destinées de la France, c’est quelque chose que je ne pourrai jamais oublier, c’est un honneur immense » a déclaré le président-sortant, presque sous le ton de la confidence. Retour sur les plus célèbres adieux des chefs d’État.
Dwight David Eisenhower
Le 17 janvier 1961, le président américain Dwight David Eisenhower prononce son allocution de fin de mandat. « La première place et le prestige des États-Unis ne dépendent pas simplement de notre progrès matériel inégalé, de notre richesse et de notre force militaire, mais aussi de la façon dont nous employons notre puissance dans l’intérêt de la paix dans le monde et de l’amélioration de la condition humaine » déclare le chef d’État. Le discours restera célèbre en raison de la mise en garde faite contre le « complexe militaro-industriel ».
Salvador Allende
Le 11 septembre 1973, le président chilien Salvador Allende, retranché dans le Palais présidentiel de La Moneda, s’exprime pour la dernière fois à la radio.
« Je paierai de ma vie la défense des principes qui sont chers à cette patrie. La honte tombera sur ceux qui ont trahi leurs convictions, manqué à leur propre parole et se sont tournés vers la doctrine des forces armées » s’exclame–t-il, à la suite du coup d’État fomenté par Augusto Pinochet.
Valéry Giscard d’Estaing
Battu par François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981, Valéry Giscard d’Estaing fait, lors d’une allocution télévisée, ses adieux solennels aux Français. La scène du président qui se lève et quitte la pièce, pour ne laisser apparaître à l’écran que sa chaise vide, est restée dans les mémoires.
Ronald Reagan
En janvier 1989, Ronald Reagan, sur le point de quitter la Maison Blanche prononce un discours d’adieu qui restera dans les annales. « Permettez-moi de vous donner la première leçon qu’il y a à savoir à propos de l’Amérique : chaque grand changement en Amérique commence à table » déclare ce bon mangeur. « Alors demain soir, dans la cuisine, j’espère que vous allez débattre. Les enfants, si vos parents ne vous ont jamais appris ce que c’était qu’être Américain, faites le leur remarquer ».