[image:1,f]Le 8 janvier 1959, René Coty, second président de la IVème République, accueille Charles de Gaulle, le fondateur de la Vème pour « lui remettre la charge de cette maison capitale », qu’est l’Élysée. Le général emmène son prédécesseur ranimer la flamme du soldat inconnu puis l’abandonne, place de l’Étoile, sur un « au revoir Coty ».
Le 20 juin 1969, Georges Pompidou est reçu à l’Élysée par Alain Poher, président par intérim depuis la démission de Charles de Gaulle. Accueilli par les 21 coups de canon réservés aux chefs d’État, le nouveau président rend hommage à son prédécesseur avant de faire part de sa « volonté de maintenir la dignité de la France. »
Le 27 mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing place son septennat sous le signe de la modernité. Plutôt que de prendre place à bord de la limousine présidentielle, le jeune président, 48 ans, choisit de remonter, à pieds, l’avenue des Champs-Elysées.
Le 21 mai 1981, Valéry Giscard d’Estaing accueille, sur le perron de l’Elysée, François Mitterrand. Entre les deux hommes, le tête-à-tête dure moins d’une heure. Puis Valéry Giscard d’Estaing quitte l’Élysée comme il y était entré : à pieds. François Mitterrand, lui, gagne la salle des fêtes pour sa première allocution de chef d’État. Dans la pièce, Pierre Mendès-France, en larmes.
Le 16 avril 2007, la famille recomposée de Nicolas Sarkozy gravit le perron de l’Élysée sous les flashs des photographes. Après un tête-à-tête de 35 minutes avec Jacques Chirac, le nouveau locataire de l’Élysée raccompagne son prédécesseur à sa voiture. Celui qui vient de passer 12 ans à la tête de la France, quitte l’Élysée sous les applaudissements de ses nombreux collaborateurs.
Le 15 mai 2012, à 10h, François Hollande rejoindra l’Élysée où il s’entretiendra avec Nicolas Sarkozy. À la suite de la cérémonie d’investiture – à laquelle ne devraient assister ni ses enfants, ni ceux de sa compagne, Valérie Trierweiler – le nouveau président se verra remettre le collier de Grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur. Il rendra ensuite hommage au soldat inconnu sous l’arc de Triomphe, à Jules Ferry, le père de l’école laïque, dans les Jardins des Tuileries, et au prix Nobel de physique et de chimie, Marie Curie, dans l’institut qui porte son nom. François Hollande se rendra ensuite à l’Hôtel de ville de Paris avant de s’envoler pour Berlin où l’attend la chancelière Angela Merkel.