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Manuel Valls, l’atout sécurité du PS

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Engagé dès son plus jeune âge

Manuel Valls est né espagnol mais s’engage très tôt dans la vie politique française. Dès ses 17 ans, il se joint au Parti socialiste et soutient Michel Rocard contre François Mitterrand. En 1986, fraîchement naturalisé, il n’a que 24 ans lorsqu’il est élu au Conseil régional d’Île-de-France. Deux années plus tard, sa fidélité auprès de Michel Rocard paie, et celui-ci l’appelle à ses côtés comme conseiller chargé des relations avec le Parlement.

Les années formatrices

Sous un Lionel Jospin Premier ministre (1997-2002), il est dès lors chargé de la communication et de la presse. Il est par la suite élu député maire d’Evry, dans l’Essonne, une expérience qui forge ses positions sur une politique sécuritaire, dont sa circonscription a bien besoin. Il choisit d’ailleurs de poursuivre son action dans l’Essonne et se représente aux élections législatives de 2007, qu’il remporte haut la main.

Des positions fortes

En 2007, Nicolas Sarkozy lui propose de faire partie de son gouvernement d’ouverture. Il refuse. Pourtant, il est considéré à la droite de son parti de gauche, et ne se range pas derrière toutes les idées du PS. En  2005, il soutient le « non » pour le référendum sur la Constitution et ce, contre la majorité de son parti. En 2008, suite aux contestations des résultats du Congrès de Reims, il décide de soutenir Ségolène Royal contre Martine Aubry, qui l’encourage l’année suivante à quitter le Parti, lassée de ses prises de position qui ne correspondent plus, selon elle, à celle du PS. En 2011, c’est contre les 35 heures qu’il se prononce. Il est également en faveur de la TVA Sociale, au grand dam du Parti Socialiste.<!–jolstore–>

Une loyauté à toute épreuve

Malgré ses opinions divergentes, Manuel Valls reste un homme de gauche. Il se range derrière la majorité de son parti et soutient finalement le « oui » au referendum européen. Il tente par ailleurs d’apaiser les conflits avec Martine Aubry et encourage à « tourner la page » sur cette histoire. Sans rancune, il réaffirme son adhésion aux valeurs du Parti socialiste et ne souhaite pas le quitter. Il reconnaît, sans détours, ses avis divergents mais ne les voit pas incompatibles avec le parti auquel il a toujours été fidèle.

L’épreuve du feu

Le 13 juin 2009, Manuel Valls annonce qu’il se présentera aux primaires socialistes de 2011. Prévu grand perdant, il se reconnaît lui-même outsider. Mais la cohérence de ses idées est saluée, et il fait l’unanimité chez certains, à l’instar du magazine britannique The Economist qui affiche clairement sa préférence pour le candidat, du fait de sa « vision moderne de la gauche ». Au final, il n’obtient que 5,7% des voix, mais il est maintenant entré dans la cour des grands et dispose d’une visibilité nationale.

Une place de choix dans l’équipe Hollande

Suite à sa défaite, il se rallie immédiatement à François Hollande qui lui accorde une place de choix : directeur de la communication de sa campagne. Les proches du leader socialiste n’appuient pas cette décision, qui s’avérera pourtant salutaire. Sa main de fer donne un professionnalisme à la campagne, qui est un réel succès.

Un poste au gouvernement ?

Dans « Les dix incontournables du futur gouvernement », publié par Le Figaro, Manuel Valls est nommé « l’indispensable », un qualificatif que personne n’aurait envisagé lui attribuer, il y a peu. Celui qui a mené François Hollande vers la victoire serait-il désormais un tel atout qu’il aurait toute sa place au gouvernement ? Une chose est sûre, lors de l’investiture du nouveau Président de la République, son ancien directeur de communication ne peut retenir son exaltation : « Même si nous connaissions l’Élysée, il y a forcément quelque chose de très particulier, une émotion ». Un « je-ne-sais-quoi » qu’il souhaiterait sûrement éprouver encore et encore…

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