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Neko Hiroshi: le « chat » japonais qui voulait devenir olympien

[image:1,l]Neko Hiroshi, un comédien japonais qui se met en scène, jouant de sa silhouette fluette d’1,45 mètre pour 45 kilos à travers des postures de chat, a failli gagner sa place pour le marathon Olympique.

Neko Hiroshi, aussi appelé « Chat », n’a jamais pu faire partie de l’équipe japonaise d’athlétisme en raison de ses performances jugées « loin d’être au niveau » par la Fédération japonaise d’athlétisme. Mais il peut y avoir un autre intérêt que la vitesse, pour faire partie d’une équipe olympique de course à pied. Enfin c’est ce qu’Hiroshi espérait.

Au Cambodge, les performances de l’équipe sont assez moyennes. Aucun athlète dans ce pays d’Asie du Sud n’a jamais été qualifié pour une épreuve olympique. Ceux qui ont participé, ont gagné leur place grâce au système de « wild-card », mis en place pour avantager les pays en voie de développement.

Hem Bunting: un adversaire de taille dans la course olympique

Hem Buntingcoureur cambodgien, détient le record du marathon du pays: un record qui devance de sept minutes seulement le temps de Neko.

À 26 ansHem Bunting est mince et rapide. Il a terminé le marathon de Paris d’avril dernier avec un temps de 2 heures et 23 minutes, c’est-à-dire cinq minutes de trop pour une qualification olympique, mais qui lui permet tout de même d’obtenir sa « wild-card ».

Mais le coureur a commencé à tomber en disgrâce lorsqu’il a réclamé de meilleures conditions d’entraînement pour l’équipe nationale, bien mal lotie. Ses demandes ont été ignorées par les responsables sportifs du Cambodge. Il quitte alors l’équipe nationale en mars 2011, puis commence, de son côté, sa préparation pour le marathon de Paris dans un établissement de la vallée du Rift au Kenya.

Hem Bunting, hors de course, le champ est alors libre pour le « chat » Neko

Neko Hiroshi dans les starting-blocks

Après sa première apparition dans une course cambodgienne en décembre 2010,

Hiroshi a contacté des responsables sportifs cambodgiens, annonçant qu’il désirait courir pour le Cambodge, selon la Commission Olympique nationale. Il a ensuite fait don de sommes importantes à l’athlétisme cambodgien, entre 20 000 et 30 000 dollars, pour organiser une course dans la capitale cambodgienne.

Neko a ensuite été en mesure d’acquérir la nationalité avec l’aide du corps athlétique cambodgien en octobre 2011, afin qu’il puisse représenter le pays au cours des Jeux du Sud-Est Asiatique, le mois suivant.

Hélas, sa nouvelle patrie n’a pas été en mesure d’exaucer ses souhaits.

La désillusion

Au mois de mai, l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme, l’organisme mondial pour l’athlétisme, a jugé que Neko ne serait pas autorisé à concourir dans l’équipe cambodgienne. Des règles précises stipulent qu’un athlète venant d’acquérir la nationalité doit l’avoir obtenu depuis au moins un an. Or, Neko a reçu la citoyenneté cambodgienne en octobre 2011, un peu juste donc pour participer au marathon olympique qui se déroulera en août prochain.

Mais avant que son plan échoue, Neko a passé un peu de temps à travailler sa foulée. Il rend visite à son pays d’adoption tous les mois ou deux. Quand il est au Cambodge, les cameramen le suivent durant ses entraînements avec les athlètes de l’équipe nationale.

Le plus souvent, Neko se trouve chez lui, au Japon, où il réside. Là-bas il peut continuer ses activités : donner des coups de  griffes et miauler comme un chat – « miaou ! », son signe distinctif –  en étant entouré de jeunes japonaises qui dansent et chantent.

Global Post/ Adaptation Louise Michel D./ JOL Press 

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