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Ostende à l’Ancre 2012

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Le plus grand événement nautique de Belgique, Ostende à l’Ancre, qui se déroulera du 25 au 28 mai prochain, se prépare à grands renforts de mouvements de bateaux. Certes, il faudra « encore » caser 150 navires, de toutes tailles, dans le port de la Mer du Nord. Une organisation dantesque, pour assurer un spectacle de qualité aux quelques 200 000 visiteurs se pressant sur les quais ostendais. Animations musicales, expositions, dégustations et folklore se rencontreront sur les quatre jours du festival. Nous vous avons concocté une page spéciale sur l’événement (à voir ICI), où seront réunis les articles et galeries photos de l’OvA 2012, ainsi que des vidéos. Dès maintenant, vous pouvez déjà regarder les galeries photos des éditions antérieures, ainsi que la liste des bateaux, leurs caractéristiques et la date d’arrivée. N’hésitez pas à revenir sur cette page.

Festival de la mer, des bateaux, des marins, et des machines sous le thème de « la vapeur ». Petit descriptif de ces engins particuliers.

Ostende à l’Ancre : les machines à vapeur

[image:2,n]Si la treizième édition d’Ostende à l’Ancre se veut consacrer à la vapeur, pour les bateaux, les organisateurs ne veulent pas oublier les autres engins motorisés à traction « d’eau bouillante ». Ainsi, vous aurez l’occasion de voir au moins quatre machines, deux tracteurs (Lady Jane et lady Colinda) et deux locomotives (Yvonne et Bebert), se caractérisant par ce genre de propulsion. Voici un petit « topo » de ces engins.

– Lady Jane : Tout comme la Lady Colinda, il s’agit d’une machine agricole (tracteur) construit en 1928 par Aveling & Porter, et assura le transport lourd et effectua des travaux de battage et de sciage. En 1963, elle fut pratiquement démolie. Par chance, le chantier de démolition n’exécuta pas son œuvre de suite, et la plaça dans un coin de l’entreprise. En 1986, elle fut rachetée dans un état de délabrement évident, et son propriétaire commença à la restaurer. Il fallut 3 500 heures de travail pour en arriver à un résultat exceptionnel, dont vous pourrez admirer la beauté ce week-end.

– Lady Colinda : Construit par Aveling & Porter en 1925, elle fut destinée aux travaux lourds et à la sylviculture. De par une suspension spéciale à l’avant et à l’arrière, elle excellait dans ce genre de travail. Des charges de 60 tonnes ne lui faisaient pas peur. Elle évolua en Angleterre et aux Pays-Bas jusqu’en 1962. Une fois sa destination première terminée (la venue d’engins plus performants et plus puissants rendit son rôle caduc), elle débuta une autre vie, plus sportive en ce sens qu’elle entreprit de faire des rallyes. On peut la voir sur les grands événements dans toute l’Europe, avec toujours le même plaisir.

– Yvonne : Nous vient des ateliers St Léonard de Liège, construite en 1893, ce qui lui vaut l’honneur d’être la plus ancienne locomotive à vapeur belge, conservée en état.

– Bebert : Construite en 1925 par les Ateliers de la Meuse à Liège. En 1970, elle fut déménagée vers les mines du Limbourg, plus précisément à Zolder. On sait que les charbonnages ne tinrent pas le coup d’une nouvelle révolution industrielle, et notre Bebert changea d’orientation pour devenir la locomotive du TTZ (Train Touristique de Zolder). S’en suivi le démembrement du TTZ, à la suite de la fermeture des charbonnages, et la machine à vapeur fut balancée de l’ASBL Kolenspoor vers l’ASBL Stoomcentrum, qui la remit en état. Elle fonctionne de nouveau depuis mai 2011.

Ostende à l’Ancre se dévoile

Conférence de presse de présentation d’Ostende à l’Ancre, édition 2012 (du 25 au 28 mai), sur l’Amandine, et quelques petites nouveautés au programme. On ne cache pas sa satisfaction du côté du comité organisateur, mais aussi de l’échevinat du Tourisme, de par le succès toujours croissant de l’événement, et de l’attrait des capitaines de navires pour se joindre à OvA. C’est donc avec un large sourire que Hilde Veulemans, première échevine ayant le Tourisme dans ses attributions, et Hubert Rubbens, coordinateur de l’événement, recevaient la presse sur l’ancien bateau de pêche.

« Oostende onder stoom » (Ostende sous pression), thème 2012 de ce rassemblement de quelques 150 bateaux dans les différents bassins de la Reine des Plages, avec l’accent sur la « vapeur ». Évolution industrielle du début du 20ème siècle, les moteurs « sous pression » devaient alléger grandement la vie des marins de tous bords.

Dans leurs allocutions, Madame Veulemans et Monsieur Rubbens soulignèrent l’importance toujours plus grande de cette manifestations, tant au niveau de la venue des bateaux, mais aussi des visiteurs et des ostendais. Un événement sans pareille en Belgique, qui s’agrandit d’année en année. Pour cette édition 2012, Ostende à l’Ancre ne se cloisonnera pas sur le bassin du Mercator, mais ira aussi en ville, de par ses attractions musicales et autres. Tout Ostende fêtera la « vapeur ».  

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Madame Veulemans, Monsieur Rubben, les membres du comité organisateur et l’échevine du Tourisme.

Parmi les navires présents, nous trouverons à Ostende à l’Ancre des bâtiments habitués au port de la Mer du Nord, comme l’Hydrograaf, le Vic 96HerculesRosalie ou encore le Noordzee. Mais les bateaux n’auront pas l’exclusivité de cette manifestation, bien que marine. En effet, les machines à vapeur, tel que la Lady Jane, la Lady ColindaYvonne, mais aussi Bebert viendront sur le quai numéro 1 de la gare SNCB (en pleine rénovation).

Petit descriptif des ces bateaux à vapeur :

L’Hydrograaf : Construit en 1909-1910, par la Société pour la construction de Navires et Outils Fijenoord à Roterdam, l’Hydrograaf fut jusqu’en 1962 un bateau de mesures hydrographiques des fonds marins de la Marine royale Néerlandaise.

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Le Vic 96 : de Victualing Inshore Craft (Vic’s) de l’Amirauté britannique, permettant de transporter des hommes et du matériel de la côte vers les grands navires ancrés en rade. Le Vic 96 fut lancé en 1945, aux chantiers Dunston’s Shipyard sur la Humber. Après sa carrière de transporteur (jusqu’en 1972), il fut placé au « musée » de la vapeur, mais se dégrada peu à peu. Des « amoureux de la vapeur » relevèrent alors le défi d’une restauration, et pour l’heure occupe une place de choix au Historic Dockyards à Chatham, son port d’attache.

L’Hercule : Remorqueur lancé à Martenshoeck, aux Pays-Bas, en 1915, changea deux fois de nom (G&H Bodewes 3 et Fremad 2), mais aussi de pavillon, puisque racheté par un danois. En 1964, il fut acquis par un autre danois, qui en fit son logis à Copenhague, mais il se délabra rapidement. En 1979, un groupe de bénévole entreprit de la restaurer, et finalement en 1983, Hercule reçu un nouveau certificat lui permettant de naviguer de nouveau.

Le Rosalie : Sans doute le plus ancien de sa catégorie, ayant été lancé en 1873, sous le nom de Den Briel pour le Ministère de la Guerre hollandais. Il resta en service actif jusqu’en 1934, puis plusieurs propriétaires se succédèrent, en changeant de nom (De Nieuwe Zorg, Jacoba ou encore Willem IV). Pendant cette période, Rosalie changea également de finalité, passant de poseur de mines à remorqueur. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fut gravement endommagé, et sa restauration fut longue et difficile. Sa carrière s’arrêta en 1972, et fut sauvé de la destruction complète par des bénévoles. Aujourd’hui, il combine les périodes de navigations estivales et de restauration pour le rendre en son état d’origine. Un livre fut publié sur Rosalie, retraçant sa longue histoire.

Le Noordzee : Construit en 1922, par les chantiers Janssen & Schmilinsky de Hambourg, pour Blohm & Voss, il fut affecté à la navigation de « recherche », et dans ce cadre il découvrit le Bismarck. Plusieurs ventes successives, pour finalement, en 1976, être racheté par C.P. Jongert (expert en matière de vapeurs) qui lui donna son nom actuel, Noordzee. En 1998, il fut repris dans le registre national des Monuments navigants, aux Pays-Bas. 

Δ Dernière info : ce bateau ne viendra pas à OvA

Rendez-vous à Ostende pour ce long week-end de Pentecôte, du 25 au 28 mai 2012.

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