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Pierre Moscovici, en première ligne à Bercy

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Sciences Po et ENA, un cursus de choix

Né à Paris en 1957, Pierre Moscovici est issu d’une famille d’intellectuels de gauche, d’un père psychologue social co-fondateur des Verts et d’une mère psychanalyste, proche du PCF, qui a signé l’appel des 121 contre la guerre d’Algérie.

Il fait ses études au lycée Condorcet, obtient un DEA de sciences économiques ainsi qu’un DEA de philosophie. Il passe ensuite par le prestigieux Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) et par l’ENA (promotion 1982-1984) où Dominique Strauss-Kahn a été son professeur.

Les premiers pas dans la vie politique

À sa sortie de l’ENA en 1984, Pierre Moscovici est affecté à la Cour des comptes, où il est aujourd’hui encore conseiller maître. Il adhère au Parti socialiste en 1986, puis deux ans plus tard entre au cabinet de Lionel Jospin, alors ministre de l’Éducation nationale. Pierre Moscovici intègre la direction du Parti Socialiste en 1990: il est secrétaire national aux études, trésorier du Parti, puis secrétaire national à l’international.

Un Jospiniste défait …

Il siège ensuite comme député au Parlement européen de 1994 à 1997 puis est élu député du Doubs en 1997. Cette année-là, il rejoint le gouvernement Jospin, comme ministre délégué chargé des Affaires européennes jusqu’en 2002, année marquée par la défaite du PS à l’élection présidentielle« J’étais bouleversé, mais pas totalement surpris. Depuis les municipales de 2001, je sentais que l’électorat populaire avait décroché. Nous étions déconnectés des problèmes du peuple », livrera-t-il à l’hebdomadaire, Le Point. La motivation politique revient lorsqu’il est élu vice-président du Parlement européen et député européen de juin 2004 à juin 2007.

… Qui soutient DSK en 2006

En 2006, il soutient Dominique Strauss-Kahn lors de l’élection du candidat socialiste à l’élection présidentielle : « Lionel Jospin attendait que je le soutienne, mais je pensais que Strauss-Kahn était mieux à même de répondre aux attentes de la société, ça a marqué une distance entre nous. Maintenant, on se voit moins » découvre-t-on dans les propos rapportés par Le Point.  Malgré la victoire de la droite aux législatives, Pierre Moscovici réussit tout de même à récupérer son poste de député du Doubs.

Sa place dans la campagne présidentielle 

Au sein du Parti Socialiste, il représente le courant « strauss-kahnien ». Début 2011, il milite pour la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la primaire, mais se rapproche ensuite de François Hollande et devient son directeur de campagne –« une tâche un peu ingrate » déclare-t-il sur Rue89 – après l’affaire du Sofitel de New York« Je dois tenir la boutique quand le candidat est sur les routes. Or il est tout le temps sur les routes. Je dois lire des notes, corriger des communiqués, écouter les uns et les autres… », livre-t-il. 

Un collaborateur précieux

Depuis la victoire de François HollandePierre Moscovici enchaîne les conférences de presse. Il explique sur Europe 1 que son rôle dans cette transition consiste en la « préparation de l’installation du nouveau Président » ainsi que « la préparation des dossiers internationaux ». Il est en effet fondamental que le « Président élu soit tout de suite informé et préparé : il y a des décisions capitales à prendre », souligne-t-il.

L’expérience de Pierre Moscovici en matière de politiques internationales pourrait lui permettre d’accéder au poste de ministre des Affaires étrangères, mais il n’est pas le seul prétendant : Laurent Fabius a également de grandes chances d’être nommé au Quai d’Orsay.

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