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Vers un inéluctable abandon de l’euro ?

[image:1,l]De l’avis de Charles Forelle, l’hypothèse, de plus en plus envisagée, d’une sortie de la Grèce de la zone euro serait désastreuse pour tout le monde. Pas seulement pour les investisseurs, mais aussi pour les entreprises étrangères, qui fuiraient l’Europe de peur que leurs contrats ne soient conclus dans des monnaies locales dévaluées plutôt qu’en euro. En d’autres termes, un retrait de la Grèce ne déclencherait pas uniquement une panique financière comme celle de 2008-2009. Mais une panique systémique bien plus large. 

Si le pêle-mêle de dirigeants politiques élus par la Grèce pour en finir avec la Troïka abandonne la politique d’austérité et sort de la zone euro, les électeurs risquent de leur en vouloir. « Il serait difficile pour la Grèce de sortir de l’euro. Certes, le gouvernement n’aurait plus à rembourser sa dette, mais il aurait toujours plus de dépenses que de rentrées d’argent. L’argent du renflouement est la seule chose qui comble ce vide. Sans lui, la Grèce devrait se résoudre à de nouvelles coupes budgétaires, plus lourdes encore que celles contre lesquelles les Grecs se rebellent déjà. »

La Grèce dans l’impasse

La perspective de nouvelles coupes budgétaires n’est pas la seule que les politiciens doivent considérer. « Le renflouement a fait des gouvernements européens, de la Banque centrale européenne, et du Fonds Monétaire International, les premiers créditeurs de la Grèce. S’ils laissent la Grèce partir, ils auront à souffrir de lourdes pertes. »

La Grèce, dans l’impasse, ne sait plus où elle en est. Elle envisage de sortir de l’Euro et estime à un autre moment qu’elle ne le fera pas ; peut le faire et en semble en même temps incapable ; elle est fichue si elle prend la porte de sortie, condamnée si elle décide de rester.Plus que jamais le pays semble empêtré, face à ses dilemmes et choix cornéliens.

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