Site icon La Revue Internationale

Affrontements ethniques: la démocratisation en danger?

2345046078_263d657730_z.jpeg2345046078_263d657730_z.jpeg

[image:1,l]Alors que l’ancienne dissidente – et nouvelle parlementaire -, Aung San Suu Kyi vient de quitter son pays pour une tournée en Europe, qui doit, notamment, être l’occasion pour elle de recevoir le prix Nobel de la Paix, qui lui avait été décerné en 1991, la crainte enfle de voir s’envenimer les conflits ethniques à travers le pays. 

Sept personnes sont mortes dans des affrontements ethniques ces derniers jours. Le chef de l’Etat, Thein Sein, s’est inquiété que de tels événements puissent remettre en cause les réformes démocratiques engagées depuis un an. C’est la première fois que Thein Sein instaure l’état d’urgence en Birmanie depuis son accession au pouvoir l’année dernière.

Risque de propagation des émeutes hors de la Birmanie

Un couvre-feu a été établi dans plusieurs villes du pays pour faciliter l’action des militaires et des officiers de police. Pour les autorités, il est vital de ne pas mettre les problèmes ethniques et religieux au premier plan. La crainte est réelle de voir les troubles s’intensifier et, éventuellement, se propager au-delà des frontières de l’état de Rakhine. Thein Sein a ainsi déclaré à Associated Press que « si cela se produisait, cela pourrait sévèrement affecté la paix, la tranquilité, la récente démocratisation et le développement du pays. »

Un meurtre à l’origine des affrontements ethniques

A l’origine des émeutes, il y aurait le viol et le meurtre d’une femme de confession boudhiste par trois hommes musulmans. En représaille, le 3 juin, 300 boudhistes ont lynché 10 musulmans. Les émeutes de ces derniers jours sont pour l’heure attribuées, par les observateurs gouvernementaux, à la communauté musulmane Rohingya, dont les membres ne sont pas reconnus comme citoyens à part entière par le gouvernement birman. 

Aung San Suu Kyi appelle au retour au calme

Avant son départ pour l’Europe, Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition, a appellé au retour au calme. Elle avait d’ailleurs laissé entendre que ces événements pourraient avoir une incidence sur son départ du pays. Il n’en a rien été.

Global Post / Adaptation Stéphane Harreaudeau – JOL Press

Quitter la version mobile