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Idées

Amis startuppeurs, n’acceptez pas de l’argent de n’importe qui !

28.06.2012 par La Rédaction
Amis startuppeurs, n’acceptez pas de l’argent de n’importe qui !

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Vous cherchez de l’argent pour lancer votre entreprise ? La développer ? Partir à l’international ? Vous êtes en France ? Alors n’acceptez pas de l’argent de n’importe qui…

L’histoire d’une startup coulée par son Conseil d’administration

Que je vous conte donc une histoire déplorable qui est arrivée à l’un de mes amis, créateur d’une startup promise à mon sens à un brillant avenir mondial (si, si). Et qui s’est fait débarquer par quelques financiers gaulois de son conseil d’administration, financiers qui avaient mis quelque argent dans son entreprise. Je ne connais d’ailleurs pas les raisons de sa mise à l’écart (lui non plus d’ailleurs, mais il a une petite idée, je pense). Et j’ai naturellement démissionné de ce conseil quand j’ai appris.

J’ai rencontré Christophe Girardier, car c’est de lui dont il s’agit, à l’Elysée ! Du temps de Jacques Chirac. A l’époque, j’étais une « force vive de la Nation » (si, si). Christophe Girardier aussi semble-t-il. Je raconte cette rencontre majestueuse dans mes Contes de l’Internet ici (allez voir cela vaut son pesant de cacahuètes : quand Christophe Girardier explique à Jacques Chirac ce qu’est la géo-intelligence, car Asterop avaient en effet mis au point des algorithmes de géo-intelligence qui pouvaient servir à des tas de gens – dont les politiques).

A la suite de cette rencontre mémorable dans les ors de la République, Christophe Girardier m’a demandé d’intégrer son conseil d’administration. Ce que j’ai accepté. N’ayant pas de fortune personnelle, le Conseil de l’époque m’a remis gratuitement 15 actions.

Je dois dire – désolé mon cher Christophe – je ne me suis jamais autant em.. dans ces conseils. Je pensais en effet que les membres d’un conseil étaient là pour discuter de la stratégie de l’entreprise, émettre des idées, discuter de la technologie mise en œuvre, bâtir une tactique de commercialisation, d’ouvrir leur carnet d’adresses, etc. Malheureusement ces réunions étaient phagocytées par nos aimables financiers, qui pinaillaient sur les comptes, ergotaient sur le budget, discutaient à l’envi sur le deuxième chiffre après la virgule du « pipe ». Une bonne chose allez-vous dire,  que des financiers s’intéressent aux comptes ? Certes, mais à part cela, nada ! Je me demandais d’ailleurs s’ils savaient exactement où ils avaient mis leurs sous, et quelle était leur vision sur la technologie d’Asterop. (A mon avis z’auraient mieux fait d’investir dans une boucherie… mais ne soyons pas mauvais langue…).

Ouvrir la société au 2.0

Cela étant, j’ai quand même œuvré dans ce conseil sur deux points importants à mes yeux. 1/ Ouvrir Asterop au 2.0 (c’était en 2006/2007), en l’incitant à adopter un mode freemium.  2/ Pousser la société à ouvrir une filiale aux USA, ce qui a été fait à San Fransisco. Pourquoi une filiale chez les cow-boys ? Asterop avait une technologie de géo-intelligence qui n’avait aucun concurrent dans le monde, et naturellement pas aux USA.

Après avoir ergoté, le Conseil et ses financiers petit-bras ont voté pour (certains voulaient rester en France, d’autres voulaient ouvrir des filiales dans les pays européens – ce qui coûtait très cher). Personnellement je pensais que cela coûterait moins cher de s’établir aux US, d’y investir le marché, puis de revenir en Europe ensuite.

Investir avec Steve Jobs

Donc notre ami Christophe Girardier a commencé à investiguer le grand marché américain. Et devinez ce qui s’est passé ? Il est revenu un jour avec un contrat signé par qui ? Devinez ? Par Steve Jobs himself ! Apple voulait utiliser la technologie Asterop pour l’aider à trouver les meilleurs lieux pour implanter ses Apple Stores aux USA (premier contrat d’un montant de 800.000 $ si je me souviens bien). Ce contrat, même sans communiqué de presse d’Apple citant le petit fenchie, était la porte ouverte au Nasdaq dans les quelques années à venir (ou se faire racheter par Google ou autre). Ce qui fait que nos financiers petits bras, auraient gagné beaucoup de sous.

Malheureusement ils n’ont pas vu cette perspective, ils ont débarqué le PDG. Je n’étais pas à la séance où cela s’est passé. J’ai trouvé cela des plus déplorables. Voilà une entreprise française qui aurait pu. Et des financiers gaulois qui ne pensent qu’à court terme. Qu’est-ce qui a pu les pousser à faire cela ? 

La dernière heure

Et puis est arrivé mon problème de santé et mon amputation de la jambe. J’ai perdu pied (si je puis dire) dans les affaires humaines. Mais maintenant que j’ai pris la mesure de la chose. J’ai donc accompagné Christophe (il a pas mal d’actions de la société) à la dernière Assemblée Générale qui s’est tenue la semaine dernière. Très impressionnant. Un champ de bataille. Les « débarqueurs » avaient même mandé un huissier dûment assermenté par la République Française pour noter tout ce qui se dirait dit. Christophe, qui est venu avec son Code du Commerce a même réfuté le vote d’une représentante d’un financier – il paraît que cela ne s’est jamais fait. Il avait posé par écrit 25 questions (envoyées comme il se doit 4 jours avant la date de l’Assemblée par lettre recommandée avec accusé de réception). Etant l’actionnaire principal, il n’a eu aucune réponse. La société perd de l’argent, le chiffre d’affaires diminue depuis trois ans, la trésorerie s’étiole. Curieux quand même : cette société commence à prendre l’eau et les financiers ont l’air de se satisfaire de la situation.

Bon j’arrête là.

Monsieur Christophe Giradier, que j’ai appris à connaître, n’est pas n’importe qui. Un teigneux (si je puis me permettre) très intelligent. Il a décidé de reprendre les manettes de son entreprise qu’il a créée. Il s’est présenté devant la Justice Française. Et il a appris le droit en six mois, en se défendant seul, sans avocats. L’affaire devrait se dénouer à la fin de l’année. Wait and see.

Conclusion : ne faites pas investir n’importe qui

Tout cela pour dire, amis startuppeurs, de faire très attention à qui vous met de l’argent dans votre entreprise. Quand il y affaire de gros sous chez les Homo Sapiens il n’y a plus de famille (l’un des financiers est le tonton de Christophe), ni d’amis (à ce que j’ai compris Asterop a été monté avec deux amis de Christophe, qui tels des Judas…) Et si vous avez à faire à des financiers gaulois, rappelez-vous que vous ne leurs demander pas l’aumône, la queue entre les jambes. Essayez de les mettre en concurrence, demandez leurs ce qu’ils ont déjà fait. Faites-vous une idée sur leur carnet d’adresses. S’ils ne sont pas dans Linkedin avec un bon profil (si possible en anglais) avec un minimum de 500 contacts – passez votre chemin. Enfin, contactez les responsables des startups où ils ont mis de l’argent. Et demandez-leur comment cela se passe.

J’ai connu il y a quelques années un VC gaulois 1.0 ayant pignon sur la place de Paris. Je lui avais amené un startuppeur de mes amis. Hé bien, le dit VC a commencé à dire d’emblée que c’était nul, a fait traîner les choses, des réunions à n’en plus finir. J’ai connu quelques VC US de Palo Alto. Ces messieurs sont d’un autre calibre. D’ailleurs avec le contrat Apple en main, Christophe aurait pu allez « pitcher » chez les VC de Sand Hill Road à Palo Alto.  A mon avis il obtenait ses 5 millions de dollars dans le mois qui suit. Au lieu de cela…

Déplorable. Mais bon, on est Français… Une exception historique?

La Rédaction


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