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Angela Merkel fait un pas vers l’union politique

[image:1,l]Un pas de plus vers les États-Unis d’EuropeAngela Merkel, interrogée par la télévision publique allemande, ARD, jeudi 7 juin, s’est dite favorable à une union politique en Europe.

Toujours plus d’Europe

« Nous avons besoin de plus d’Europe […] d’une union budgétaire […] et nous avons besoin avant tout d’une union politique. Nous devons, pas à pas, abandonner des compétences à l’Europe. » La chancelière allemande a fait un grand pas vers la seule option qui lui paraît envisageable pour sortir de la crise dans laquelle est emprisonnée l’Union européenne.

Elle est d’ailleurs prête à faire ce pas, sans les pays qui exprimeraient des réticences à être  fédérés à d’autres membres. « Nous ne devons pas rester immobiles parce que l’un ou l’autre [pays de l’UE, ndlr] ne veut pas encore suivre. »

Renforcer la zone euro

Cette déclaration n’est sans doute pas sans rapport avec la conversation téléphonique qu’a entretenu la chancelière Angela Merkel, la veille, avec le président américain Barack Obama, afin d’aborder les différentes options qui permettraient de renforcer la zone euro.

Sujet qui sera également au cœur des conversations qu’aura Angela Merkel avec son homologue britannique David Cameron, reçu à Berlin dans la journée.

Angela Merkel a également profité de son intervention télévisée pour rappeler que la crise dans laquelle s’enfonce la zone euro ne serait pas résolue par le sommet du 28 juin prochain.

Afin de ne pas nourrir de faux espoirs, la chancelière a déclaré ne pas croire « qu’il y ait un seul sommet capable de tout régler d’un coup ».

En revanche, et afin d’avancer toujours vers « plus d’Europe », Angela Merkel veut proposer un programme de travail à tous les acteurs du sommet européen, afin d’avancer vers cette union politique qui lui semble désormais inévitable pour sortir de la crise.

Une union politique ou la fin de l’Union européenne

La question de l’union politique est désormais envisagée par de nombreux acteurs européens, démunis face à une crise dont l’ampleur ne cesse de s’étendre. « Se fédérer ou mourir », pour ne pas finir comme la Grèce, la seule option envisageable apparaît, pour de nombreux européistes, dans les mots « États-Unis d’Europe ».

Pour d’autres, l’abandon de nombreux pouvoirs exécutifs à l’Union européenne est déjà convenu dans le Traité de Lisbonne, qui reprend quasiment intégralement le traité constitutionnel. Désormais, il faudrait détruire les institutions existantes, notamment le Conseil européen, afin de reconstruire un nouvel État. Une construction qui exigera de nombreux efforts et représentera, à son tour, un coût.

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