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Au bord de la faillite, Chypre prend la présidence tournante

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Pour l’Europe, les mauvaises nouvelles se succèdent. L’Espagne a officiellement demandé lundi l’aide des Européens pour ses banques. Jusque là, pas de surprise. Sauf qu’aucun montant n’a été précisé. Ce pourrait être autour des 60 milliards d’euros, comme l’avait conclu l’audit commandé par Madrid la semaine dernière. En tout cas, l’incertitude est toujours la pire des situations pour les investisseurs. D’autant que, dans la foulée, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de 28 banques espagnoles.

Chypre appelle l’Europe à son aide

Chypre n’a pas attendu pour appeler, à son tour, l’Europe à l’aide pour son secteur bancaire. Là encore, le scénario était envisagé et les besoins de l’île méditerranéenne sont moindres, estimés entre 1,8 et 4 milliards d’euros. Mais cette cinquième demande, après celles de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal et de l’Espagne, ne fait qu’allonger la liste des pays à problèmes que les Européens aimeraient bien, au contraire, voir réduire. Car Chypre n’a pas que des soucis bancaires. L’île a subi de plein fouet la crise de la Grèce, sa partenaire économique privilégiée. Son PIB devrait reculer de 1,1 % cette année, selon la Banque centrale européenne. Ses finances publiques sont moribondes.

Hors de l’Europe, on s’inquiète

Le gouvernement communiste de Nicosie serait déjà en discussion avec Moscou pour obtenir un nouveau prêt, après les 2,5 milliards d’euros déjà versés par la Russie pour cette année. Le ministre des Finances japonnais vient d’appeler les Européens à répondre “énergiquement” à la demande d’aide de l’Espagne. Depuis la crise de la zone euro, le yen atteint des records de hausse face à l’euro et au dollar, ce qui pénalise les exportations nipponnes.

Le président américain a, lui, téléphoné au Premier ministre grec. Barack Obama a demandé à Antonis Samaras de collaborer avec la troïka et de mettre en œuvre les réformes nécessaires à la sortie de crise. Samaras qui n’ira pas à Bruxelles, suite à une opération à l’œil, et qui doit finir de régler les problèmes de politique interne. Le nouveau ministre des Finances, Vassilis Rapanos, a démissionné lundi. Officiellement, pour des raisons de santé, après son hospitalisation pour un malaise, la semaine dernière. Officieusement, il aurait été en désaccord avec le chef du gouvernement sur la politique économique à mener.

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