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Cancérigène, le diesel tue 380 000 Européens par an

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[image:1,l]Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé, les polluants rejetés dans l’atmosphère par les moteurs diesel provoqueraient indirectement, le plus souvent par cancers du poumon ou de la vessie, la mort de plus de 42 000 personnes par an en France et 380 000 en Europe ! C’est ce qu’a établi un comité d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi que les gaz d’échappement des moteurs diesel sont à l’origine de cas de cancer, notamment des poumons et de la vessie.

L’OMS classe le diesel dans le groupe 1 des substances cancérigènes

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), créé en 1965 par l’OMS, classait depuis 1988 ces émanations dans la catégorie probablement cancérogènes pour les humains (groupe 2A).

Cette classification était réévaluée depuis 1998. Les experts classent dorénavant les émanations des moteurs diesel dans le groupe 1 des substances cancérogènes.

Le diesel, un pollueur sournois

Malgré les progrès opérés ces dernières années sur les motorisations diesel, notamment du fait des normes très contraignantes Euro, le diesel reste terriblement mais surtout sournoisement polluant. Ses filtres à particules, très efficaces mais seulement après quelques minutes de roulage pour atteindre une certaine température, laissent en prime s’échapper des milliards de microparticules qui viennent directement se coller au fond des alvéoles pulmonaires.

Le diesel, un tueur en série

Résultat, la combustion du diesel est directement rendue responsable de millions de cas d’asthme, de maladies des bronches et, plus grave, de dizaines de milliers de cancers des voies aériennes tous les ans, toujours par l’OMS.

Vers un scandale du diesel

Si l’on tient compte du fait que la France est un des plus gros consommateurs de diesel au monde (6 véhicules sur 10 roulent au diesel en France, contre 2 sur 10 par exemple en Allemagne, et 5 % aux Etats-Unis), que son tarif subventionné – le diesel collecte moins de taxes que l’essence pour favoriser les diésélistes français, aujourd’hui largement concurrencés par les constructeurs étrangers- n’a plus lieu d’être, le scandale du diesel est en passe de remplacer le scandale de l’amiante dans les esprits et dans les prétoires.

Si la justice était saisie…

Forts de cette étude de l’OMS, demain, des victimes de cancers des voies aériennes ou d’autres pathologies graves, habitant à proximité d’une grosse voie de circulation, pourraient facilement attaquer l’Etat et les constructeurs automobiles, suivis en cela par des centaines d’autres malades. Quand bien même l’issue n’est pas certaine, et la bataille assurément longue, les constructeurs et les pouvoirs publics pourraient-ils en payer la facture tant financière que… morale ? Rien n’est moins sûr…

Consultez d’autres articles de Jean-Baptiste Giraud sur le site d’Economie Matin 

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