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Cristiano Ronaldo

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Un joueur de club

S’il évolue depuis maintenant 3 ans dans l’ombre de Lionel Messi, le génial argentin du  FC Barcelone, au niveau mondial, Cristiano Ronaldo n’a pas d’égal en Europe. Cette saison encore, l’attaquant du Real Madrid affiche des statistiques individuelles absolument éblouissantes : pour 55 matches disputés avec les Merengues, il a marqué 60 buts et distillé 15 passes décisives. Rapide, explosif, infatiguable, incroyable dribbleur et bon tireur de coup franc, doté d’une force physique, d’une détente et d’un jeu de tête d’exception, le Madrilène est l’un des joueurs les plus complets au monde, atteignant l’excellence dans tous les domaines et se permettant même d’abattre un gros travail défensif, quand nécessaire.

Pourtant, tout comme son rival blaugrana, le Portugais a un problème de taille, le genre de petite chose qui doit trotter dans un coin de la tête d’un tel champion : il n’affiche pas le même rendement en club qu’en équipe nationale. Pourtant, plus d’un joueur signerait pour avoir ses statistiques : 92 sélections (à 27 ans !), 32 buts et 8 passes décisives. C’est bien. Mais, pour un joueur du calibre de Ronaldo, cela fait un peu léger.

L’Euro, une opportunité en or

Du coup, l’objectif du Portugais est clair : lui qui est sevré de Ballons d’or par Messi veut profiter de la saison « moyenne » du Barça et du fait que l’Argentin ne dispute pas de compétition internationale cette année pour récupérer son bien. Cela passe par un Euro de très haut niveau pour lui. S’il n’a pas marqué contre l’Allemagne, il a fait preuve de beaucoup de volonté et a montré de belles inspirations, avec notamment deux passes qui auraient dû être décisives. Contre le Danemark en revanche, il s’est fait voler la vedette par un Nani d’exception et s’est même permis de manquer deux face à face… Un cas de figure qui ne se serait sans doute jamais produit au Real. Sauf peut-être face au FC Barcelone.

Ce qui oblige à se poser une question : la force mentale du joueur est-elle à la mesure de son talent ? Peut-il être au rendez vous au cours des grandes compétitions internationales ? Le Ballon d’or 2008, sous le feu des critiques, veut sans doute maintenant faire taire ses détracteurs. Le Portugal ne demande que ça. Face à des Néerlandais dos au mur, les Lusitaniens auront besoin d’un grand « CR7 » pour s’imposer.

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